La nation innue, qui compte plus de 16 000 membres. Sa population est l'une des plus nombreuses du Québec parmi les nations autochtones.Par hacemess
Un Kabyle chez les Innus «Montagnais » (Amerindiens-Canada)
Non à l’inquisition - Communiqué du MAK
A chaque mois de carême, la police algérienne donne un prolongement à
son rôle de service de répression pour épouser celui d’une milice islamique. Violence, intimidation et arrestations sont le lot quotidien des non-jeûneurs.
Après l’épisode du jeune Slimane Rebaïne, arrêté puis sauvagement agressé par la police de la localité d’Ath Douala, un autre jeune vient de faire les frais des orientations idéologiques et anti-kabyles de ce même service, du coté de Tigzirt. En effet, un jeune a été surpris par des éléments de la police en train de boire de l’eau, sur une plage de la région, loin des regards d’autrui. Ce jeune sera ainsi la cible de la violence de ces policiers, qui l’ont aussitôt conduit au commissariat où il a subi un interrogatoire musclé.
Face a cet état de fait, le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie, condamne avec force cette énième atteinte aux libertés de culte et de conscience et réaffirme son soutien indéfectible aux victimes de l’inquisition instaurée par les institutions algériennes. Il rend hommage aux citoyens de la Kabylie pour leur mobilisation afin de contrer cette politique de talibanisation par la violence que conjuguent islamistes et agents du pouvoir.
Le MAK appelle le peuple kabyle à rester vigilant face à ces tentatives de déstabilisation qui le visent, et à rester intransigeant sur ses convictions laïques, telles qu’héritées de nos aïeuls.
La mobilisation du peuple kabyle pour la libération des victimes des kidnappings et son soutien aux victimes de l’intolérance du pouvoir criminel algérien, les émeutes éclatées à Ait Yahia Moussa contre l’armée pyromane, sont un signe que notre peuple aspire à fonder son Etat loin des carcans idéologiques de l’Algérie officielle.
Seul un Etat kabyle est à même d’assurer la liberté de culte et un respect de toutes les croyances aux citoyens de la région.
Le MAK prend à témoin la communauté internationale et appelle à l’organisation d un referendum d’autodétermination dans les meilleurs délais.
Vive la Kabylie libre et laïque
Vive le peuple kabyle
Vive le MAK
Vive le Gouvernement Provisoire Kabyle
Kabylie, le 11/08/2012
Bouaziz Ait Chebib, Président
Hommage à Bacha Mustapha
À toi Mustapha, mon frère, tu es parti un 8 août 1994, à la fleur de l’âge, à peine 40 ans. Tu as laissé une grande douleur chez ta famille et chez tes amis militants.
Mustapha, tu as été un exemple de courage, un exemple de patriotisme pour les militants du Mouvement des années 80. Tu resteras un symbole de la démocratie pour les générations futures.
Le village de Tassaft qui t’a vu naître peut être fier de son enfant. Ton départ subit a surpris tout le monde.
Très jeune, tu étais pour toutes les causes justes. Tu ne voulais pas que ta culture et ton identité tombent dans l’oubli.
Étudiant à Alger, tu étais l’un des principaux animateurs du mouvement estudiantin.
Tu as milité avec les initiateurs du mouvement 80 et tu étais parmi les leaders. Emprisonné à Berrouaghia le 20 avril 1980, tu n’as été libéré que le 26 juin avec tes amis de combat.
Cadre-gestionnaire à l’Eniem, tu as intégré les rangs de l’UGTA pour défendre les intérêts des travailleurs comme tu as été le fondateur du syndicat autonome en 1988.
Militant infatigable, tu as été l’un des organisateurs du séminaire de « Yakouren » d’Août 1980 qui a posé les premiers jalons de la revendication culturelle berbère dans le cadre national.
Après les évènements d’Octobre 1988, tu étais parmi les quatre fondateurs du RCD.
Au niveau de notre village « Tassaft », tu as été l’un des fondateurs de l’Association culturelle « Amar Ath Hamouda » en hommage à ce grand militant de la cause berbère de 1948.
Repose en paix mon frère, tu resteras vivant dans toutes les mémoires de celles et ceux, qui comme toi, militent pour la Culture, la Démocratie et la justice sociale.
T. Ould-Hamouda
Des émeutes à Aït Yahia Moussa contre l'armée
Des émeutes ont éclaté en début de la soirée de vendredi 10 août 2012 à la commune d’Aït Yahia Moussa, à 25 km au sud-ouest de la ville de Tizi-Ouzou. Des citoyens sont sortis exprimer leur colère suite aux incendies qui ont ravagé plusieurs villages depuis hier.
Les citoyens, remontés, ont attaqué le bâtiment de l’armée au chef-lieu de la commune, et ont allumé des pneus puis ont renversé les barricades qui entouraient le bâtiment militaire. Les émeutiers ont accusé l’armée d’être le responsable de ces incendies.
Les citoyens n’ont pas épargné les responsables de la commune non plus, des responsables qui ont laissé les victimes seules face aux feux, qui ravagent tout. Sans aucun soutien.
A rappeler que la même commune a été déjà victime en 2008 d’incendies dont la population a trop souffert, ce qui a poussé les habitants d'Aït Yahia Moussa à déclencher des émeutes qui ont duré 3 jours pour demander l’indemnisation des victimes et le départ de l’armée.
Madjid Serrah Ligue Algérienne des Droits de l'Homme
Mouloud Aounit, figure de l'antiracisme, est décédé
Né le 23 février 1953 à Timezrit dans le département de Bouira, à l'époque de l'Algérie française, Mouloud Aounit était arrivé très tôt à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), ville où il a fait toute sa carrière.
Il aura marqué de manière profonde l'association antiraciste par son intense intérêt pour la vie et pour les gens, par sa curiosité intellectuelle, une vaste culture. Le militant associatif et politique, marié et père de deux enfants, a succombé aux suites d'une tumeur au cerveau à l'hôpital de la Salpêtrière à Paris.
Il obtient en 1974 son baccalauréat au lycée Henri-Wallon d'Aubervilliers. Il adhère pour la première fois au Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP). En 1979, à l'occasion de sa maîtrise de sciences économiques, il rédige un mémoire sur « Le coût économique de l’immigration.Mouloud Aounit "n'était pas très connu du grand public mais il a écrit une petite ligne (dans l'histoire du mouvement antiraciste)".
Mouloud Aounit, ancien président du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), ex-participant de la Marche des Beurs, il avait participé à la Marche des beurs pour l'égalité contre le racisme en 1983 et avait été élu au conseil régional d'Ile-de-France de 2004 à 2010 est mort vendredi à l'âge de 59 ans, le monde associatif saluant un "homme de conviction", "têtu", "souvent contesté mais libre". Essentiellement contribuer à la marche pour l'égalité de 1983, il aura fortement contribué au dialogue entre les cultures.De 2008 à 2011, il est l'un des quatre membres du Collège de la Présidence de ce même mouvement. Au Congrès de janvier 2011, il est nommé Président d'Honneur sans mandat de représentation du mouvement pendant que la responsabilité du MRAP et la fonction de porte-parole sont assurées par un Collège de quatre co-présidents dont il ne fait plus partie.Il laissera à tous ses compagnons et compagnes de militance le souvenir fort de celui qui aura jusqu'au bout refusé de renoncer. Il a consacré toute sa vie au combat contre le racisme, quels qu'en soient les victimes ou les auteurs, et aura marqué de manière profonde l'association antiraciste par son intense intérêt pour la vie et pour les gens.Le cinéaste Jean-Michel Riera avait commencé à réaliser un documentaire sur cette grande figure de l'antiracisme.
De nombreuses autres personnalités lui ont rendu hommage vendredi, à l'image François Hollande a salué la mémoire de l'ancien président du Mrap, dont l'action "aura fortement contribué au dialogue entre les cultures, au sein de la communauté nationale, un militant infatigable de la lutte contre le racisme, un homme de caractère et de conviction, révolté par les injustices, les discriminations et toutes les formes de racisme. C'était un homme attachant en même temps qu'un combattant acharné.Il reste tant à faire dans le monde d'aujourd'hui pour faire reculer les réflexes de replis identitaires, nationalistes et communautaristes qui minent nos sociétés. C'est en prolongeant cet engagement en faveur de l'amitié entre les peuples que sera rendu à Mouloud Aounit le plus fidèle hommage", écrit de son côté Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste.
Mokrane NEDDAF
Exposition Berbères du Grand Djurdjura à Lavaur
DJURDJURA, la Montagne de fer, chaîne de l'Atlas qui entoure la Kabylie et s'étend sur 60km.
Son pic Lalla-Khadidja culmine jusqu'à 2308 mètres de hauteur. La Kabylie présente de multiples paysages : La montagne s'étend sur 60km de long, avec ses villages et ses oliviers millénaires qui s'accrochent aux flancs des collines La mer avec ses cotes sauvages , ses criques et ses plages ou vous pouvez déguster du poisson frais. Farniente et dépaysement assuré. Terre de tous les conflits de l'antiquité jusqu'à nos jours, entre AMAZIGHITE et modernité DJURJURA veille sur son patrimoine ancestral.
Monsieur et Madame Makour vous présenterons cette région originale et passionnante de l'autre Rive de la Méditerranée avec :
Exposition de photos inédites
Robes Kabyles
Poteries berbères, tapis berbères
Les grands écrivains , les grands chanteurs , livres et CD
Intervenant spécialiste du Nord Africain les Samedis 22 et 29 septembre 2012
Exposition Trésors Berbères le Samedi 22 Septembre 2012
Cette exposition représente l'AMAZIGHITE dans son ensemble, une vie, un combat, 10 ans de recherches et d'investissement. Elle bénéficie du soutien de l'Office du Tourisme de LAVAUR (Lucie HAUTESERRE et Laura CHANANE).
Concert de communion du chanteur Zedek Mouloud
Devant des milliers de fans
Le spectacle de Zedek Mouloud est le dernier au niveau du stade Oukil-Ramdane pour ce ramadhan 2012, après le passage de Rabah Asma, Kader Japonais, Aït Menguellet et Takfarinas.
Le chanteur kabyle Zedek Mouloud a donné un concert ven-dredi soir au stade Oukil-Ramdane de Tizi Ouzou devant des milliers de fans. Connu pour ses chansons à texte, il a eu droit à un public particulier constitué de jeunes et moins jeunes. Pendant plus de trois heures, l’enfant d’Aït Khalfoune (Beni Douala) a communié avec son public qui reprenait en chœur toutes ses interprétations. De son dernier album mis sur le marché il y a un peu plus d’un mois, Zedek Mouloud a interprété «D-abrid kan» et «Tagara», au bonheur des fans. Comme il a puisé de ses anciens albums un cocktail tant réclamé par le public. «Tiderwacht», «Inid Temted», «Inejl Aquouran», «Am serwal», «Lihala Temourth» et bien d’autres chansons de ses nombreux albums ont été interprétées durant le spectacle. Mais le moment le plus émouvant du concert de Zedek Mouloud était ce bel hommage rendu à Matoub Lounès a qui la chanson «Inejl Aquouran» a été dédiée. La sœur du rebelle présente au stade Oukil-Ramdane est montée sur scène pour saluer l’artiste pendant qu’il interprétait les derniers couplets de la chanson. Dans les tribunes ou sur le terrain des milliers de fans lançaient «Matoub Yella». Zedek Mouloud a également nourri des moments très festifs pour nombre de ses fans qui ont dansé. Malika Matoub est montée sur scène pour se mettre aux côtés du chanteur pendant qu’il entonnait les paroles de la chanson hommage au rebelle. Il est à noter que le spectacle de Zedek Mouloud est le dernier au niveau du stade Oukil-Ramdane pour ce ramadhan 2012 après le passade de Rabah Asma, Kader Japonais, Aït Menguellet et Takfarinas. Le reste des spectacles organisés par la direction de la culture de Tizi Ouzou seront abrités par la maison de la culture Mouloud-Mammeri.
Par Hamid Messir
Idjeur - Feux de forêt aux portes des villages
Les étés passent et se ressemblent pour la région d’Idjeur, zone montagneuse et forestière coincée entre les massifs de l’Akfadou et de Yakouren, à 60 km à l’est de Tizi-Ouzou, théâtre de feux de forêt qui se manifestent sans discontinuer dès l’apparition des grandes chaleurs.Après l’énorme brasier qui a fait des ravages aux oliveraies et à la forêt de chêne vert et de chêne zen il y a un mois, menaçant au passage plusieurs villages de la commune, avant-hier c’était au village d’Iguersafene de connaître de grosses frayeurs après le départ de feu qui a pris naissance en aval du village. Favorisé par le mercure qui a atteint 43° C vers 18h jeudi, l’incendie de forêt a nécessité l’intervention de la Protection civile dans la soirée pour surveiller la progression du feu qui menaçait le village. Des incendies isolés ont également fait leur apparition aux lieudits Tala Ouzar et Tamda Tazougaght, en pleine forêt, touchant pour la première fois au mythique carré de verdure de Sidi El Hadi, près de Bouaoune et rendant l'air irrespirable dans cette contrée où il faisait bon vivre.S. Hammoum
Un feu de forêt chaque jour en Kabylie
La police algérienne a la mémoire courte
KABYLE.COM Tigzirt - Après Ath Douala c’est autour de la paisible Tigzirt de connaitre le dictat de « policiers pasdarans », pour ne pas dire toute la police, en mal de religion.
Cette semaine, un policier a cru bon d’interpeler un non-jeûneur de la manière la plus forte en essayant l’intimidation par le PV qui sous-entend la présentation devant un juge. Sans l’intervention de jeunes présents sur les lieux, S.T aurait connu la foudre de cet agent moralisateur.
En effet, le jeune S.T a commis le péché de lèse-religion en voulant se désaltérer sur la plage. Il n’a ni volé ni agressé mais juste bu une bouteille d’eau. Et apparemment c’est un crime dans l’Algérie de Bouteflika.
Et le plus grave, c’est que ce policier s’est cru en devoir de prodiguer une leçon de morale pour les habitants d’une région qui a tout donné à ce pays depuis l’avènement du terrorisme. Cette région qui permet à ce policier de travailler en toute quiétude et en toute sécurité. Nous lui rappelons que la résistance est née ici à une encablure de la ville de tigzirt. Ait Saïd, commune limitrophe de Tigzirt a pris les armes juste après Igoujdal pour braver le peur du GIA et du GSPC.
Nous tenons à rappeler à ce policier s’il l’ignore ou s’il a la mémoire courte que la première marche de soutien à la police nationale et contre le terrorisme s’était déroulée dans cette ville de Tigzirt un certain juin 1993 après l’attentat qui a visé le commissariat de cette municipalité. Apres cette marche silencieuse qui a fait le tour de la ville, une gerbe de fleurs a été déposée sur les lieux du drame. Ce jour là les policiers n en finissaient de remercier les citoyens de Tigzirt pour ce geste de solidarité envers un corps de sécurité particulièrement visé par les hordes terroristes.
« Parler de police républicaine par simple communiqué suffira‑t‑il à convaincre quand dans ses rangs, des zélés jouent aux défenseurs d'une République islamique ? » s'interroge le RCD dans un communiqué de son bureau régional de Tizi ouzou.
En effet il ne suffit pas de pondre des communiqués comme le fait si bien le ministère de l’intérieur pour s’en laver les mains. Une police républicaine est là pour protéger les citoyens, et bien sur, tous les citoyens.
Wisen Anwa
Amar Ould-Hamouda : l'un des artisans du mouvement berbériste
« Nous avons perdu des hommes mais jamais la dignité ». C’est cette inscription qui nous accueille au village de Tassaft, village des grands martyrs de toutes les causes : Berbère, guerre de révolution, identité et Démocratie.
Des photos de nos grands martyrs en banderole d’accueil à la place du village « Tizi N karavt » sont là pour nous rappeler à chaque instant le sacrifice de ces hommes : Amar Ould-Hamouda, Amirouche Ait-Hamouda, Bacha Mustapha, Djaffer Ouahioune, Kamal Ait-Hamouda et Azeddine Yousfi. Elles nous rappellent aussi le prix versé par cette contrée pour que nos enfants vivent dans la paix, la démocratie, l’honneur et la dignité.
Non, les Tassaftiens, du petit au grand ne peuvent oublier leurs héros. Ils sont là, toujours présents en nous.
Aujourd'hui nous vous parlerons du grand militant Amar Ould-Hamouda :
Biographie :
Né en 1923, Amar Ould-Hamouda, a fait partie de la première classe d’étudiants algériens.
Parcours politique :
Élève de l’École normale de Bouzaréah, il a également étudié à Ben-Aknoun où il a fait partie du « groupe du lycée de Ben-Aknoun » aux côtés de Hocine Ait-Ahmed, Omar Oussedik, Said Chibane, Mohand-Idir Ait-Amrane et Ouali Bennai.
En 1942, il milita au sein du PPA-MTLD, il fut l’un des responsables qui remettait en cause le « Zaïmisme » de Messali Lhadj. Tout comme, il rejetait l’orientation arabo-musulmane du mouvement nationaliste et tenta ainsi d’intégrer la dimension berbère à cette cause. Ce qui lui a valu son arrestation à Alger en 1949 lors de « la crise berbériste » .
Son assassinat :
Après le déclenchement de la guerre de l’indépendance, il est taxé de « Messaliste ».
Montré du doigt comme l’ensemble de ses compagnons , il est convoqué avec ses amis à se rendre au village Ait-Ouabane par les responsables du FLN. Il est assassiné avec Mbarek Ait-Menguellet par l’Armée de Libération Nationale en 1956.
Le mystère entourant cet assassinat :
Beaucoup de questions restent sans réponses et un suspens plane sur cet assassinat. La question qu’il faut se poser est : Qui était aux commandes au FLN et qui a donné l’ordre à l’ALN à cette date précise (1956). Plusieurs aimeraient avoir des noms malheureusement nous ne pouvons porter des accusations gratuites.
Dda Amar était mon cousin, un cousin que je vénère. Depuis mon jeune âge, la question entourant son assassinat me taraudait l’esprit et je l’ai posée mille fois à ma mère sans avoir de réponse précise.
Dda Amar a réveillé les consciences de beaucoup de Kabyles et de ceux qui pensaient que notre identité s’identifait à l’arabisation et à l’islamisation. Dda Amar dérangeait ceux qui voyaient et qui croyaient en une Algérie Arabe.
Dda Amar voulait simplement que son identité et sa langue vivent dans le pays pour lequel il s'est engagé de toute son âme.
Les polémiques et suppositions accusant certains kabyles d’être à l’origine de cet assassinat ne sont pas fondées. Nul ne détient la vérité absolue sur ceux qui ont prémédité l’assassinat de Amar Ould-Hamouda, de Mbarek Ait-Menguellet et plus tard de Bennaï Ouali.
La vérité finira toujours par réssurgir. On saura à ce moment là qui a commandité ces assassinats.
Qu'ils reposent en paix.
T. Ould-Hamouda
Victimes du délestage et des coupures électriques
En cette soirée du 14 août un drame s’est produit au village Ait Youssef dans la commune des iflissen.En effet, quelques instants après la rupture du jeune, une coupure d’électricité a provoqué, indirectement, la brulure de A.A et de sa femme. C’est en voulant mettre en marche le groupe électrogène à essence que le nommé A.A, accompagné de sa femme qui tiendrait une bougie à la main pour aider son époux à remplir le réservoir de l’engin, aurait provoqué une explosion suite au contact accidentel entre la bougie et le combustible à haute inflammabilité. Suite à cela, les deux victimes sont immédiatement évacuées vers l’hôpital de Tigzirt où elles ont reçu les premiers soins pour ensuite les transférer vers le CHU de Tizi-Ouzou. Selon un médecin rencontré juste après le drame, les victimes sont dans un état jugé très grave.Tout cela parce que la sonelgaz n’arrive plus à assurer l’approvisionnement permanent en énergie électrique de ses clients et que des délestages récurrents reviennent exagérément depuis le début de l’été. Ironie du sort , deux jours aprés le drame , l'epoux a succombé à ses blessures et a été enterré la nuit à l'aide d'un groupe elèctrogène faute d'electricité. c'est ça la kabylie de 2012 voulue par le clan Bouteflika.Benamghar Rabah
Kabyle.com n'est pas un tribunal
Nous tenons à nous excuser d'avance auprès de nos lecteurs et commentateurs. Nous avons pris l'initiative de supprimer certains messages portant des accusations graves sur nos hommes révolutionnaires. Kabyle.com n'est pas un tribunal pour accuser ou pour porter des accusations pouvant salir nos hommes kabyles qui étaient notre fierté. Il ne peut laisser dans ses colonnes ce genre d'allégations.
Nul ne peut savoir ce qui a pu se passer durant la guerre et nul ne peut se permettre de salir la mémoire de nos valeureux martyrs sans preuves tangibles.
Pour ceux qui avaient un compte à régler avec Krim ou Amirouche, ils auraient dû le faire du vivant de ces Héros. Il est trop tard maintenant, ils ne sont plus de ce monde pour se défendre.
Intimidation contre le journaliste Aït Mouhoub Zouheir - Soutien de la MDHC
L’information rapportée par le quotidien El Watan du 15/08/2012 et concernant le harcèlement et les intimidations dont est victime le journaliste M. Aït Mouhoub Zouheir, par des agents des services de sécurité, m’ont révolté au plus haut point. De telles méthodes me rappellent encore ce que j’avais moi-même subi dans le milieu des années 80, lorsque des agents en civil m’apostrophaient dans la rue et me balançaient des : "on t’a à l’œil" ; "un jour ton heure viendra" ; "on finira bien par t’épingler"… Cela, quelques jours à peine après une altercation violente que j’avais eue avec le divisionnaire de la wilaya de Tizi-Ouzou, lors d’une manifestation organisée, le 1er novembre 1984, par les enfants de chouhada et des militants du Mouvement Culturel Berbère (MCB).C’était, tout simplement, horrible à vivre !
Considérant que de telles pratiques n’honorent ni leurs auteurs ni le pays dans lequelcelles-ci ont encore cours, et parce que convaincue que l’inacceptable à force de se répéter finit presque toujours par être accepté, la Maison des Droits de l’Homme et du Citoyen de Tizi-Ouzou (MDHC-TO) :
- Condamne avec la plus grande vigueur le harcèlement et les intimidations dont est victime le journaliste Aït Mouhoub Zouheir.
- Assure celui-ci de son soutien indéfectible.
- Exige que toute la lumière soit faite sur cette affaire indigne d’un pays qui vient de célébrer ses cinquante ans d’indépendance.
Tizi-Ouzou, le 15/08/2012
P/la MDHC-TO
Le coordinateur,
Arezki ABBOUTE
Victimes du délestage et des coupures électriques(2)
Victimes du délestage et des coupures électriques(2)Moins de 24 h après l’enterrement de A.A, victime de brûlures au 3eme degré, suite à l’explosion d’un groupe électrogène, sa femme succombe, elle aussi, à ses blessures dans un hôpital de Douéra prés d’Alger. Le mauvais sort semble s’abattre sur la vie paisible de ce couple exemplaire. Ces jours-ci, la vie devient infernale en Kabylie en ces temps de grandes chaleurs, de feux de forêts, de manque d’eaux et de coupures électriques abusives.Benamghar rabah
Un élu du RCD exclu à Tigzirt
Dans une déclaration rendue publique par son bureau régional, placardée un peu partout en ville à Tigzirt sur mer, le RCD (rassemblement pour la culture et la démocratie) a décidé de suspendre les activités d’un de ses élus à l’assemblée populaire communale de la ville côtière de Tigzirt et ce pour indiscipline grave au règles de bonne conduite qui régissent la relation entre les élus et leurs partis. Pour cela, Mr Bourti Saïd est exclu des rangs du parti RCD.Contacter par nos soins, Mr Amrani Brahim, président de la section RCD pour la commune de Tigzirt nous confirme cette décision. Selon lui Mr Bourti Saïd ne respecte plus les décisions de la majorité dont il faisait partie. Pire, il aurait décidé de travailler avec le RND, un parti d’opposition. Le bureau régional de Tizi ouzou reproche à son ex élu de saper la cohésion du groupe à l’assemblée et s’affiche publiquement avec l’opposition. « Il empiète sur les statuts et le règlement intérieur du parti et porte sévèrement atteinte à l’éthique politique. Ce Mr a décidé de « coaliser » avec nos adversaires contre le P/APC. C’est inacceptable » nous déclare Mr Boudiaf, président du bureau régional du RCD pour la wilaya de Tizi ouzou.Suite à cela nous avons appelé le concerné, en l’occurrence Mr Bourti Saïd. Il nous a assuré que sa démission du parti du RCD remonterait à plus d’un mois. Pour le reste, il nous informe qu’une déclaration détaillée de cette affaire sera rendue publique dans les heures, voir les jours qui viennent.Benamghar rabah
Ahcene Mariche et Lounes Ameziane : deux poètes qui se complètent
Rencontrés au détour d’une virée à Tigzirt, les auteurs Ahcene Mariche et Ameziane lounes ont eu l’amabilité et la gentillesse de nous offrir leurs dernières œuvres.
Apres un survol éclair de leurs dernières publications, nous avons noté une certaine maturité dans le travail de ces deux grands poètes et écrivains. Nous avons aussi noté chez eux une détermination sans faille pour aller de l’avant ne serait-ce que pour contredire les partisans de la jachère culturelle.
Si pour l’imprésentable Ahcene la poésie est une raison de vivre et un combat digne qu’il faut mener corps et âme dans un pays où il est plus facile de vendre des torchons que de la création poétique et littéraire, pour Ameziane Lounes , le travail de recherche et de création, est un engagement qu’il faut mener avec patience et courage tellement le citoyen est tourné vers d’autres préoccupations. Comme disait Jacques Brel : « chez ces gens ça ne pense pas monsieur ça compte…» Pour nous, nous disons que ces deux là ont trouvé les mots pour décrire nos maux.
Ahcene Mariche
Pour cet enfant de Tizi Rached dans la région de fort national, les deux œuvres qu’il vient d’éditer, à savoir Tazlagt N tikta et la toupie et l’échelle, rejoignent les huit autres déjà sur le marché.
« Je ne me décourage jamais de ce boulot et dieu sait qu’il est dur de supporter le fardeau quand on nage, tout seul, dans la mer agitée de l’édition en Algérie » lâche avec amertume Ahcene.
Dans le recueil de poésie Tazlagt n tikta (le collier d’idées) qu’il présente volontiers comme un collier aux trente et une perles avec leurs épines, le barde s’attaque sans complaisances à la "folklorisation" de la société kabyle. Il est allé dans un langage clair et étudié diagnostiquer toutes nos tares avec une volonté avérée de proposer des remèdes à une société malade.
Il scalpe la société kabyle pour mieux la dénuder et offrir au monde ses atouts et ses faiblesses.
« Qui d’autre qu’un poète peut-il dire les vérités à la face du monde, nous sommes nés et programmés pour faire ce travail » nous confie le poète qu’il est.
Il nous lance à la figure les atrocités de nos tabous et les freins qu’il dressent devant notre jeunesse pour s’épanouir.
A côté de ce chapelet à trente et une pièces épineuses, il nous présente la traduction de son ancien recueil en tamazight TIBERNINT D SSELUM (la toupie et l’échelle). Cette traduction est née de sa rencontre avec lounes Ameziane qui est devenu son ami et compagnon de « lutte »
« He oui, chez nous la création est un champ de bataille, tellement les embuches qui se dressent devant ceux qui réfléchissent sont multiples. Le comble » Ce livre est préfacé par le français ROLAND LECOINY.
Il a aussi publié dans quatre anthologies de poésies internationales « North africain voices » USA 2005, « La Plume d’argent » France 2010, La plume de pourpre » France 2011, « Paroles de poètes » France 2012. A cela s’ajoute la traduction de ses œuvres en plus de dix langues. Hélas comme ses paires, il demeure insuffisamment inconnu dans son propre pays. Il parait que nul n’est prophète en son pays. Quel gâchis !
Lounes Ameziane
En plus d’être un traducteur parfait pour d’illustres poètes entre autre Ahcene Mariche et Kamal Sabi, il est allé revisiter les fables de la fontaine pour leur donner une âme et une sonorité kabyles. Ce recueil, il l’appelle « TIMUCUHA ».Au lieu de s’attaquer aux fables connues de cet auteur hors du commun, ce quadragénaire de la région de Makouda, a choisi des textes que personne n’a traduits. Un travail de recherche remarquable. Pour ne pas faire dans l’approximation sémantique, il a agrémenté les traductions de rimes attirantes. Chose qui a donné plus de beauté aux fables en les rendant ainsi plus « fabuleuses ».
« Avec ce procédé, des musiciens peuvent apporter du rythme et les chanter. Toutes les fables que j’ai traduites peuvent être adaptées en chansons » nous assure lounes.
Maitrisant la langue de Molière et étant pour longtemps un enseignant de tamazight, il ne trouve donc aucune difficulté à jouer avec le sens des mots en passant aisément d’une langue à une autre.
En plus de la poésie, ce fouineur infatigable a réussi l’adaptation de la pièce de théâtre d'Anton Tchekhov (une demande au mariage).
Rabah BENAMGHAR
Voici pour nos lecteurs un poème d’Ahcene Mariche.
TANT QUE…
Tant que rien ne t’arrive
Tant que de rien tu ne te prives
Ne te dis pas : « j’ai des amis. »
Tant que tu n’as rien inventé,
Rien de sûr n’est jamais promis.
Tant qu’aux autres tu ressembles
Et que la pauvreté vous assemble
Rien n’est à retenir.
Et tant que tu vois comme eux
Que ton ambition n’est pas mieux
Rien ne peut survenir
Tant que tu n’aimes pas et tu l’ignores
L’étoile et la belle flore
Ta vie est nulle sans doute.
Tant que ton but n’est pas formé
Et que ton cœur est bien fermé
C’est au néant que tu t’ajoutes.
Si de tes droits, tu es privé
Et ta besogne non achevée
Le troupeau t’assure une place.
Tant que tu juges comme eux,
Que ton ambition n’est pas mieux
Sans que leur vie ne te lasse,
Si tu ficelles quelque chose,
Ta création sera la cause
Du début de tes désagréments.
En te gênant en tout endroit
Tous s’occuperont de toi
Pour te cerner de tourments.
Les personnes que tu penses connaître
Tu ne pourras les reconnaître ;
Leur changement va t’accabler
Tu seras pris par la déroute ;
Ta conviction sera doute
Et tes yeux seront troublés
De tout ce qu’ils osent inventer
Peuvent causer des calamités ;
C’est ce que la raison rejette.
Ils sont jaloux et pleins de haine
Et dans l’opprobre veulent que tu traînes
En disant que tu perds la tête.
Le jeune kabyle Nafaa KHLIFI toujours détenu pour outrage au Président algérien
Nous avons toujours critiqué le système central que nous considérions illégitime depuis sa naissance mais nous n’avions jamais connu de ses manœuvres sur un stade plus bas de gouvernance. La commune, considérée pour beaucoup d’entre nous la « tajma3t », le socle de gestion et le symbole de l’égalité et de la sagesse en Kabylie.
Le Collectif de Jeunes d’Ahnif, dénonce fermement le comportement du P/APC d’Ahnif monsieur Salah SOUM qui a dépassé cette fois-ci le seuil de tolérance avec son comportement d’ignare, lèche-bottiste du système et digne de celui des services de renseignements Algérienne.
Après un quinquennat plein de faux espoirs, mensonges autours des présumés projets qu’il devait réaliser et qui n’ont jamais vus le jour. Manipulateur et clientéliste, il fait passer aux habitants de notre commune, les pires années de leur vie. Lui qui a usé de l’image du premier parti d’opposition en Algérie, le FFS, en collaboration avec son ex-premier secrétaire monsieur TABOU pour siéger, alors que les cadres de ce même parti savaient pertinemment que cette même personne est analphabète, un escroc, une personne qui n’a pas de place dans la gestion des affaires publiques et locale.
Le P/APC a hissé plus de 60 personnes en justice dont la plus part sont des jeunes. Auprès des instances juridique de Bouira, il présente toujours le même motif ‘’c’est des voyous’’ !!
La dernière affaire remonte au 19 juin 2012 quand le P/APC d’Ahnif a hissé 06 personnes en justice dont 03 sont membres du collectif et qui sont SEBAH Malek, MECHEDOU Redounane et AKNOUCHE Boubaker. Deux activistes associatifs, MEDIOUNE Meziane et YOUNSI M’Hamed. Le P/APC est allé même loin quand il a hissé en justice et pour la même affaire, le militant des droits de l’Homme, natif de la région, Meziane ABANE pour avoir soutenu notre mouvement. L’affaire reste est coure car la justice n’a pas encore tranchée sur la question.
Mais l’affaire qui a bouleversé notre localité est celle de Nafaa KHLIFI. Un jeune de 26 ans dont l’histoire qui a conduit à sa détention est faux-montée par ce même P/APC, alors qu’il est parti le voir pour demander infos sur ses 05 dossiers de demande d’emploi. Lui qui est l’ainé et fils unique d’une famille pauvre et sans revenu.
Le jeune Nafaa qui fait aussi partie du collectif est poursuivi en justice par le P/APC car il dérange avec son engagement, sa sincérité, sa franchise et son combat pour que la situation s’améliore dans notre commune. Il reste toujours détenu et cela depuis le 31 mai 2012 jusqu’à ce jour au niveau de la prison de Hizer, wilaya de Bouira.
Les chefs d’accusation sont :
- Menace non armée du P/APC d’Ahnif
- Atteinte à l’image du président et destruction du bien public
Tout ça pour un cadre portant la photo de Bouteflika !!
Le P/APC d’Ahnif, déclare même auprès de l’instance juridique concernée qu’il a souhaité être agressé à la place du cadre de photo ! Quelle lâcheté !!
Suite à cela, le Collectif de Jeunes d’Ahnif, dénonce monsieur SOUM Salah, le P/APC d’Ahnif couvert par le Chef Daïra et le Wali et qualifie ses pratiques par des pratiques dignes du colonialisme et dénonce par la même occasion les instances juridiques de la wilaya de Bouira qui n’ont jamais pris au sérieux les requêtes des citoyens de notre commune.
Le collectif de jeunes d’Ahnif, exige, la libération immédiate du jeune Nafaa KHLIFI ainsi que la cessation de toutes poursuites judiciaires contre les citoyens et les activistes de la commune d’Ahnif lancées par le P/APC d’Ahnif.
Le collectif de jeunes d’Ahnif, tient pour responsable de l’impasse que passe notre commune, le P/APC d’Ahnif monsieur SOUM Salah et exige son départ immédiat des guides de la commune. Le Chef Daïra que nous ne voyons pas l’utilité de son existence ainsi que le Wali de la Wilaya de Bouira qui n’a jamais tenu parole de ses déclarations.
Le Wali qui a déclaré aux membres du collectif qu’il était heureux de connaitre un mouvement comme le notre, aussi civilisé et organisé et qu’il s’est considéré comme membre du mouvement à partir de ladite réunion dans son bureau. Il a même déclaré à notre délégation qu’aucune poursuite judicaire ne sera lancée à l’encontre des membres du collectif ainsi que tous ceux qui ont collaboré de prés ou de loin, une promesse qui n’a pas été tenu malheureusement.
Suite à cela, Le collectif de jeunes d’Ahnif, organise un rassemblement devant la cour de Bouira et cela, le mercredi 22 Août à 09h00 pour exiger la libération immédiate du Jeune Nafaa KHILIFI.
Soyons tous au RDV, nous sommes tous des Nafaa KHLIFI
Liberté à Nafaa KHILIFI, 82 jours BARAKAT
Cellule de communication
Collectif de Jeunes d’Ahnif (CJA)
Un élu du RCD a voulu faire taire Malika Matoub
Invitée le 18 août dernier à Ath Ghorbi (région de Azazga) par la population dans le cadre des soirées ramadanesques, Malika Matoub a failli se voir empêchée de prendre la parole.
Elle était venue à la tête d'une délégation de la Fondation Lounes Matoub, reçue avec tous les honneurs par l'assistance. Au moment ou elle a été invitée à prendre la parole un élu du RCD de l'Apc de Azzazga a essayé de l'en empêcher en lui demandant de quitter les lieux.
Les organisateurs n'ont pas cédé aux intidimations. Malika Matoub a finalement pu tenir son discours.
Lettre ouverte de M. Ferhat Mehenni aux Instances internationales
ANAVAD AQVAYLI UΣDIL
GOUVERNEMENT PROVISOIRE KABYLE
PROVISIONAL GOVERNMENT OF KABYLIA
LETTRE OUVERTE ADRESSEE
AU SECRETAIRE GENERAL DE L’ONU
AU CONSEIL DE SECURITE DE L’ONU
A L’UNION EUROPEENNE
AU PRESIDENT DES USA
AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE
A GREEN PEACE
A WWF
LES INCENDIES EN KABYLIE SONT LE FAIT DU POUVOIR ALGERIEN
Depuis 2004, chaque été, la Kabylie est soumise à des incendies infernaux. Cette année encore, des centaines de départs de feu parfaitement synchronisés y ont été recensés. Une fois de plus ce sont les corps de sécurité qui sont en cause.
Il est de notoriété publique que les pyromanes ne sont autres que des militaires et paramilitaires qui agissent sur ordre de leur plus haute hiérarchie. D’ailleurs, lorsque l’Etat algérien était interdit en Kabylie (2001-2003) il n’y avait pas un seul incendie en Kabylie.
Jusqu’en 2008, les militaires algériens mettaient le feu, à l’orée des bois, devant des maisons habitées par des familles kabyles qu’ils menaçaient d’abattre s’ils venaient à l’éteindre, y compris lorsque leur seul bien était la proie des flammes. Officiellement, ce geste criminel est justifié par la soi-disant lutte contre les terroristes islamistes qui, en réalité, ne sont que des agents de cette même armée. Ils se déguisent en terroristes pour que le pouvoir algérien, raciste envers les Kabyles, légitime un déploiement militaire destiné à les massacrer en cas de nouvelle révolte pacifique, comme en 2001-2003. D’ailleurs, l’Anavad redoute qu’un génocide soit déjà planifié contre le peuple kabyle.
Plusieurs opérations héliportées ont bombardé au napalm des oliveraies et des figueraies où ne se trouvait aucun terroriste islamiste. Par ailleurs, de nombreux obus incendiaires ont été retrouvés par les citoyens Kabyles dans les maquis, juste après l’extinction des incendies qui se sont déclarés à la suite de leur survol par les hélicoptères de l’armée. L’objectif est de détruire le patrimoine arboricole kabyle. Ainsi, en 8 ans de cette politique criminelle d’un Etat voyou pyromane, des centaines de milliers d’arbres fruitiers (oliviers et figuiers endémiques, cerisiers…) ont été anéantis, des dizaines de milliers d’hectares sont chaque année partis en fumée. En cet été 2012, les observateurs (photos satellites à l’appui) plus de 30 000 ha ont été brûlés.
Depuis la mise sur pied, en exil, du Gouvernement Provisoire Kabyle, le 01/06/2010, les autorités militaires se gardent bien de revendiquer ces départs de feu mais les citoyens kabyles les ont surpris à chaque fois en flagrant délit de pyromanie.
Tout récemment dans la nuit du 16 au 17 aout 2012 des dizaines de jeunes du village d’At Yahia Moussa ayant manifesté devant le cantonnement des militaires pyromanes, ont été enlevés par les services de répression non identifiés. La Kabylie s’inquiète sur leur sort
D’après des propos d’un officier supérieur algérien, rapportés sur le net (facebook), les incendies ne sont rien d’autre qu’une politique délibérée de la terre brûlée contre le peuple kabyle qui a décidé d’exercer son droit à son autodétermination.
Ces incendies volontaires, l’appauvrissement économique, l’inquisition récurrente pendant chaque mois de ramadhan, et les kidnappings de commerçants et d’entrepreneurs Kabyles sont des actes qui visent à mettre le peuple Kabyle à genoux.
Au moment où le monde civilisé, les sociétés conscientes des dangers du réchauffement climatique de la planète, de ceux des avancées inexorables des déserts, au moment où l’ONU tente de sensibiliser le monde entier à la protection de l’environnement et de la biodiversité, le régime colonialiste algérien allume le feu en Kabylie contre un peuple sans défense et envers lequel il n’a que haine et volonté de destruction.
Ainsi, après toutes les politiques de plus de 50 ans visant à éradiquer l’identité, la langue et la culture kabyles, après la répression politique contre les militants « berbéristes » kabyles des années 70-80, après les massacres de jeunes manifestants pacifiques en faveur du droit à la vie et à la liberté en 2001-2003, voici le temps de la destruction de l’écosystème kabyle.
L’Anavad (Gouvernement Provisoire Kabyle) demande à GREEN PEACE, WWF, et les instances de l’ONU chargées de la protection de la nature, d’intervenir auprès des autorités algériennes pour qu’elles cessent immédiatement leurs actes criminels contre la nature en Kabylie.
L’Anavad demande au Conseil de Sécurité de l’ONU d’examiner la légitimité du peuple kabyle à exercer son droit à l’autodétermination qui demeure la seule manière permettant à la Kabylie de sécuriser autant son peuple que l’avenir de ses enfants, et d’apporter sa contribution aux efforts mondiaux pour la protection de la nature et au progrès humain.
Paris le 20 août 2012
Pour l’Anavad, M. Ferhat Mehenni
Président
www.anavad.org Contact : anavad@anavad.org