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Channel: Kabyle.com - Le média d'information du peuple kabyle
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Halte au fascisme

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Coups et blessures pour non observation du jeûne. La police de l’arbitraire de la république islamiste algérienne dicte la bonne conduite aux Kabyles.

C’est Dimanche que nous allons à la rencontre de Slimane chez lui, à Taddart Ufella, à 1 km du centre d’At Dwala.  Sa mère l’appelle pour signaler notre visite : il lui apprend qu’il est à nouveau détenu au commissariat. Nous nous rendons sur place en compagnie de Nenna, qui nous raconte sur la route ce qui s’est passé depuis le début.

Il faut savoir que ce n’est pas la première fois qu’une exaction de la sorte arrive à Slimane, qui s’est déjà fait brutalisé durant le mois de ramadan dernier pour non observation du jeûne. Pour des raisons circonstancielles, l’exaction n’a pas été médiatisée et n’a eu aucun retentissement.

Cette année, en ce Jeudi exceptionnellement chaud, c’est en allant faire des courses pour sa famille que Slimane s’est assis pour manger son sandwich, dans un endroit retiré de la route principale de la ville. Il est tout d’un coup surpris par des coups de poings et pense au premier abord qu’il s’agit de quelqu’un à qui il aurait pu causer du tort, sans le vouloir. Il se lève pour mieux voir à qui il a affaire. Celui qui lui assène les coups n’est autre que Khaled, dit Obama, à cause de son air de ressemblance avec le président américain, chef de la Brigade Mobile de la Police Judiciaire d’At Dwala. « Un sans-pitié », réputé pour sa cruauté, selon Slimane. Il a à peine le temps de réaliser ce qui se passe qu’il se fait faucher par un coup de pied. Par terre, il se fait rouer de coups de pieds par le chef de brigade et deux policiers qui l’accompagnaient, sous les regards stupéfaits et impuissants de plusieurs personnes. Semi-conscient, il est ensuite violemment propulsé dans la Nissan policière, en destination du commissariat.
Relaxation mais « gare à la prochaine fois »

Le temps passe et la maman de Slimane s’inquiète. C’est la sœur de Slimane qui prend le téléphone pour appeler son frère et lui demander ce qu’il fait. Slimane est alors à la gendarmerie et prend l’appel. Obama  demande le téléphone et commencer à sermonner la fille, pensant que c’est la mère de Slimane. « C’est quoi ces manières d’aller manger dehors en plein ramadan ? comment se fait-il que tout le monde respecte l’observation du jeûne et pas lui ? », s’indignait le policier avant de se permettre de donner les consignes de bonne conduite : « pendant le ramadan, on mange suffisamment chez soi pour ne pas avoir à manger dans la rue ». La conversation sera conclue par des menaces « c’est en prison que je devrais l’envoyer » nuancée par une faveur rendue à la mère de Slimane « je le relâche parce que je pense à vous que». Envers Slimane, les menaces de prison sont réitérées : « si on te reprend en train de manger, c’est la prison ».

Panique, panique

Dès le lendemain, le ton commence à changer. Vraisemblablement à cause de circulation de l’information et la parution dans la presse d’un article relatant le délit policier. Samedi, la brigade va chercher Slimane à la maison mais il est absent. Ils rebroussent chemin et rencontrent sa mère, qu’ils embarquent au commissariat où elle est retenue durant deux heures. Durant l’interrogatoire, les policiers lui posent des questions sur sa situation familiale et personnelle.  On lui demande ensuite ce qui est arrivé à Slimane, et questionnent la version selon laquelle il a été battu par les force de l’ordre. « J’ai insisté en disant que je savais qu’ils l’avaient frappé. Mon fils avait le bras plein de bleus et le front rouge. Son épaule, qui a été déboitée et replacée l’an dernier, lui fait aussi mal très mal », raconte Nenna. L’interrogatoire est conclu par la signature symbolique (par empreinte digitale) d’une déclaration dont elle ignore le contenu, ne pouvant le lire. « Je leur ai simplement dit que  je ne savais pas ce qui y figurait, et que je ne savais pas signer non plus ».

Il est possible qu’à ce stade, les policiers cherchaient à obtenir auprès de Nenna un démenti précoce sur les traitements dégradants que l’équipe de la BMPJ a fait subir à Slimane. Dans tous les cas, la brigade fait son possible pour étouffer l’affaire. « Nous venons chercher Slimane, demande Nenna au policier à l’entrée, qu’est-ce qu’il fait encore ici ? ». Très complaisant, le policier lui explique que « ce n’est rien » et que Slimane est entendu « uniquement » en relation avec un article de presse paru sur ce qui s’est passé Jeudi. La victime ne tarde pas à sortir. Il raconte qu’en arrivant au polyclinique, ce matin (Dimanche), pour faire établir un certificat médical, il trouve le fameux Obama en train de l’attendre. Le ton mielleux, il le salue et lui demande avec insistance d’aller avec lui au commissariat.  Pourquoi l’a-t-il suivi ? « J’étais gêné à la fin. Il a même arrêté un fourgon pour nous déposer. J’ai cédé devant son insistance », répond Slimane. Il poursuit : « Une conversation sur tout et sur rien. Il a commencé à me dire que si l’avais besoin de quelque chose je pouvais toujours m’adresser à lui, qu’il pourrait me trouver un travail comme agent de sécurité.. ». Mais où voulait en venir le chef de brigade ? « Arrivé au commissariat, on m’a demandé de vouloir me laisser photographier, j’ai refusé. On m’a aussi demandé de déclarer par écrit que je n’allais pas donner suite à l’incident avec la police. Là encore j’ai refusé ». Slimane a encore été détenu durant deux heures, sans motif précis que la panique des autorités quand à ce qui pourrait se venir.

L’indispensable suite

Au fil de la conversation, le douloureux souvenir de Massinissa Guermah revient à Slimane, ce jeune de la région qu’il connaissait très bien et qui a été tué en 2001. Devant le règne de l’injustice, peu de choses semblent avoir changé en Kabylie depuis cette époque, le plus déplorable étant l’absence générale de mobilisation et d’implication collective. Il reste que même si aucun témoin n’a réagi lorsque Slimane se faisait tabasser, plusieurs habitants de la région se disent totalement indignés par le comportement du chef de brigade. « Avec un peu de malchance j’aurais pu mourir sous leurs coups. Beaucoup m’ont dit que si je pardonnais au chef de brigade, il seraient terriblement déçus », raconte Slimane, ce qui laisse espérer que si une plainte était déposée, la population se mobiliserait pour appuyer sa cause. A ce propose, la maison des droits de l’homme et du citoyen réitère son vœu de voir la victime porter plainte et réaffirme pouvoir l’accompagner dans ses démarches administratives et judiciaires.

Samia Ait Tahar

Edition locale: 

Rachid Badouri le berbère du Québec devient Rachid l’arabe en France

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Quand je l’ai découvert la première fois à Montréal avec ses sketches où il affichait sans complexe ses origines berbères, particulièrement sur le plateau de Guy Lepage dans « Tout le monde en parle », j’ai été très fier de lui. Plus fier encore de lui que de Zidane.

Je me suis dit que ce petit marocain allait enfin nous restituer notre identité et nous soustraire à l’identité arabe dans laquelle les Français nous ont confinés. 

Quelle ne fut ma déception quand je l’ai vu à la télévision française dans un sketch où il s’identifiait à un arabe, dans un show organisé par Jamal Comédie Club je pense.

Il disait : «Rachid sur la lune ? Un arabe sur la lune ? Nous les arabes… ».

J’ai immédiatement changé de chaîne, ne pouvant supporter cette humiliation de trop.

Où est donc passé Rachid le berbère du Québec, me suis-je dit ? Jamal l’arabe aurait eu raison de lui?  Quand donc allons-nous faire passer notre cause avant l’argent ?

Hier c’est Zidane accompagné  de Idir qui a répondu à l’invitation de Bouteflika lequel a insulté, rappelons-le,  les Kabyles en les traitant de nains en plein Tizi-Ouzou  et auquel Aït Menguellet a aplaudi, et aujourd’hui c’est Rachid qui devient arabe pour faire plaisir aux
Français ou à Jamal Debbouze ou les deux.

A quand donc un Oleguer amazigh, le défenseur catalan du FC Barcelone qui a refusé deux fois  sa sélection en équipe  d’Espagne et qui a perdu un contrat avec la marque sportive espagnole Kelme pour avoir écrit un article militant ?

Nos célébrités pratiqueraient toutes de l’à-plat-ventrisme devant ces descendants de bédouins d’Arabie ?

Nonor Aït

Rubriques : 

Une rédactrice de Kabyle.com intimidée et humiliée à l'aéroport d'Alger

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Une journaliste de Kabyle.com a été intimidée et humiliée à l'aéroport d'Alger par la police des frontières. On l'a même déshabillée.

Elle et ses bagages sont passés au scanner plusieurs fois à tel point que même la policière chargée de fouiller les femmes l'a questionné en lui disant en arabe "Wach darni ya makhlouka bah yehhawsouk hakda ? "mais qu'as-tu fait pour mériter une telle fouille". Notre correspondante lui a répondu : "Mais c'est à vous de me le dire Madame !."

A son retour d'Algérie, l'agent du guichet qui l'attendait lui soutira son passeport algerien et sa carte d'embarquement avant de la questionner sur les noms de son père et de sa mère.  Il appella son responsable et c'est là que débuta pour elle le calvaire.  Sans son passeport étranger elle aurait passé la nuit quelque part dans une géole algérienne.  

Ces autorités n'ont rien mentionné quant au délit reproché.
Les militans kabyles sont tous fichés par le régime autoritaire algérien.

Venu pour présider le jury de la soutenance de la première thèse de doctorat sur la situation linguistique du massif central de l’Aurès, le professeur Salem Chaker avait lui été interpellé, le 04 juillet dernier, par la même police des frontières.

La rédaction de Kabyle.com proteste contre cette grave atteinte à la liberté d’informer. Nous apportons notre soutien entier à toutes les milantes et tous militants sans qui notre presse libre kabyle n'existerait pas. La lutte pour la libération de la Kabylie aboutira à la chute du régime colonial d'Alger.

Rubriques: 

Qu'est-ce qu'être Kabyle aujourd'hui ?

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Nous les Kabyles, nous les Kabyles, nous sommes, nous allons etc.…

Qu'est-ce qu'être Kabyle aujourd'hui ? Est ce celui qui est resté en Kabylie et qui constate chaque jour que Dieu fait l’érosion de sa culture? Est-ce celui qui est parti  et qui a oublié de regarder dans le rétroviseur pour oublier là où il a toujours été? Qui des deux a raison ?  Est ce celui né à Alger avec des parents qui lui ont transmis sa langue maternelle et qui aujourd’hui apprend à ses enfants qu’ils n’ont que faire d’une langue « morte ». Est-ce l’expatrié, parti loin de chez lui, pour une raison ou une autre, et qui revient avec une progéniture ne parlant aucun mot de sa langue maternelle. Papa est trop occupé pour lui apprendre cela. Est-ce le converti et qui croit que cela suffit pour que la Kabylie aille bien et mieux? Est-ce celui qui s’accroche a son islamité quitte à renier sa langue, lui le crédule, qui mélange langue et religion ?

Est-ce le KDS (kabyle de service) qui travaille silencieusement dans les bureaux de l’administration algérienne avec amour ou avec zèle parce qu’il a fait des études pour cela et qu’il refuse de partir sous d’autres cieux. Il pense aimer son pays comme ses ainés qui l’ont libéré sans rien demander sitôt l’indépendance acquise.

Est-ce celui qui nous chauffe d’ailleurs ou celui qui a peur ici ? Sur les plateaux de la télévision, ils sont tous kabyles, à la maison, leurs enfants parlent et vivent pour une autre langue. Pour une autre culture.

Est-ce celui qui nous dit qu’il est kabyle ou celui qui est réellement kabyle mais qui ne le dit pas ?

Est-ce celui qui produit en kabyle ou celui qui n’achète le produit kabyle ?

Est-ce qu’il faut continuer à aimer ce pays Algérie ou le haïr et ce replier sur sa Kabylie orpheline de tout ? Est-ce qu’il faut au contraire s’assumer et s’imposer dans une Algérie plurielle et riche ?

Est-ce les militants de partis politique « officiels » comme on dit ? Est-ce  celui qui refuse la politique et qui ne propose rien en contrepartie ?

Est-ce celui qui parle tout le temps ou celui qui se tait souvent ?

Faut-il écouter le RCD ? Faut-il écouter le FFS ? Faut-il suivre le MAK ? Ou maintenant le JKR ?

Aimerions-nous être autonomes, indépendants ou communautaires ? Au fait savons-nous ce que nous voulons ? Feu LOUNES MATOUB avait lancé un défi aux kabyles, AHAW SAN YIBWAS ?

Wisen Anwa

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Meeting populaire du MAK à At Dwala

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La confédération d’At Dwala du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie organise un meeting le samedi 4 août à 21h30 au centre d'At Dwala.

Pour :

- Le respect des libertés de culte et de conscience.

- Une Kabylie autonome, libre, laïc et sociale.

- L’union de toutes les forces vives de la Kabylie.

- Le rejet du référendum constitutionnel et des élections locales.

Ce rassemblement intervient après le tabassage de Slimane Rebaine par la police algérienne.

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Grotte des macchabées en Kabylie

Un plan de circulation à Tizi-Ouzou hallucinant

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La direction de service des transports de la préfecture de Tizi-Ouzou a terminé d'aménager les nouvelles gares distantes de 5km du chef-lieu qui déservent de nombreux villages.

Ces nouveaux aménagements causent des grandes difficultés aux voyageurs. Auparavant pour vous rendre à Tizi vous en aviez pour une heure au maximum, mais maintenant avec ce nouvel aménagement vous passez toute la matinée ou toute une après-midi dans les transports.

La nouvelle gare des Ath Douala  par exemple regroupe au moins 5 lignes dont : At-yanni,  Atafenne,  Ouacif,  Ouadhias, Aths douala etc... C’est la même chose pour les autres régions, comme Tigzirt, Fort-National, Matkaas, Tadmait.

Une fois arrivé à la soi-disant nouvelle gare improvisée et mal aménagée, on est effaré par le manque de commodités : manque de toilettes, cafétaria, restaurants, kiosques et autres services vitaux pour la réussite du plan de circulation.

Pas d'abribus non plus : vous êtes exposé au soleil, à la pluie. Je ne vois aucune mesure prise pour réduire les difficultés que rencontrent les usagers quotidiennement dans leurs déplacements. Les personnes agées ne bénéficient d'aucun bon de réduction.

Parmi les voyageurs accostés beaucoup ne savaient pas où se trouvaient les transports qui les mèneraient vers leurs communes. La station des Ath Douala n'échappe pas à ce constat : le lieu n'est mentionné nulle part, la desserte est appelé par les voyageurs "le désert". Les usagers réguliers des transports n’arrivent toujours pas à s’adapter à la nouvelle organisation des transports publics et continuent à vivre le calvaire !

Ensuite, pour continuer  le chemin vers la ville de Tizi-Ouzou, il vous faut prendre un trolley-bus et il n'y a  pas de place pour tout le monde ! Là encore on est en prise aux bousculades pour monter et avoir une place assise. Imaginez-vous  un peu, les personnes  qui sont  malades, femmes  enceintes, les enfants...

D'ailleurs ces bus de la marque Sonacom sont très vétustes.  La fumée des échappements s'infiltre à l’intérieur tellement les portes et les fenêtres ne se ferment correctement. Je ne vous parle pas du bruit énorme. Avec les vombrissements, vous ne pouvez pas parler au téléphone et vous n’arrivez même pas à entendre sonner votre mobilet.

Le prix de la place sur ces trolleys de 15DA (0,15cts d'euros) s'ajoute aux prix des 5 correspondances.  Il vous en coûtera 650 DA (6,4€) aller retour au lieu de 110DA !*

Mokrane NEDDAF

*Le prix du ticket Alger-Tizi-Ouzou revient au 1er août 2012 à 180 DA (1,8€), alors que celui de Tizi-Ouzou-Bgayet est de 200 DA (2€).

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Lettre ouverte aux « miens » - Si nécessaire, la Kabylie (re)prendra son indépendance par la voie pacifique

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Chères soeurs, chers frères,

Azul,

De prime abord, je tiens à féliciter notre jeunesse pour la création de l'organisme « Jeunesse Révolutionnaire Kabyle » même si je crois que, tôt ou tard, le monème « kabyle », de dénotation et de connotation colonialistes et péjoratives, devrait disparaître de notre dictionnaire, pour laisser place à un toponyme authentiquement amazigh puisé du fond du riche akufi (patrimoine) ancestral de notre patrie. Ce serait un geste hautement symbolique allant dans le sens de la décolonisation. L'essentiel, pour le moment, c'est qu'un organisme indépendant et transpolitique a été lancé (Je l'espère de tout mon coeur car tout déguisement politicien de polichinelle sera voué à l'échec. Ce sera une perte de temps et d'énergie précieux... Comme dirait le poète, nous tournerons en rond et nous retournerons à la case départ. Cela va, aussi, décourager davantage les militants sincères qui ne cherchent qu'une lueur d'espoir.) Le reste peut être, peut-être, relégué à « la division des détails », à régler plus tard en temps et lieu. Quoi qu'il en soit, je crois que c'est un pas encourageant vers la (con)fédération de la
majorité des forces progressistes de Kabylie (Celles qui refusent de voyager dans le train de l'Histoire, ont choisi de s'éjecter elles-mêmes des wagons qui leur sont pourtant réservés...) C'est un geste de bonne volonté de la part des autonomistes. Je pense que la balle est maintenant chez les autres acteurs...

Des photons d'espoir me gagnent comme un soleil-levant illuminant peu à peu une contrée plongée dans les ténèbres de la nuit... Que d'autres organismes libérateurs germent et croissent sur le terrain kabyle! Je n'ai aucun doute que tout ce qui est fédérateur et légitime en Kabylie sera soutenu, avec le temps, par la majorité des Kabyles. À ce propos, j'encourage nos jeunes, notamment les étudiants, jeûneurs et/ou non-jeûneurs, à faire le nécessaire pour lancer « OXFAM – Kabylie » en vue de collaborer, plus tard, avec les 17 ONG au sein de la Confédération « OXFAM International » luttant sur les terrains politique, économique et humanitaire contre la pauvreté et l'injustice dans le monde. Et pourquoi pas une CFDK (Confédération des Forces pour la Décolonisation de la Kabylie)? Il faudrait diversifier les organismes sérieux qui ne font pas que discourir, puis les (con)fédérer... Plus on en aura, mieux ce sera! Si l'on prétend être autonomiste ou indépendantiste, la première chose à faire est d'éviter d'imiter le pouvoir algérien jacobin. Des initiateurs d'un projet devraient se réjouir si celui-ci est adopté et en voie de réalisation par d'autres organismes en dehors du leur.

Chères soeurs, chers frères,

En réalité, les deux seules révolutions effectives en Kabylie, qui se passent d'ailleurs dans le reste du territoire dit algérien, sont la révolution mécanique et la révolution électronique (Usage révolutionnaire de voitures, cellulaires, ordinateurs... venant de l'étranger.) La révolution politique dans son sens le plus large a été théoriquement enclenchée mais reste largement dans le monde virtuel. Pour que le virtuel se concrétise en réel, il faudrait occuper le terrain et donner vie aux idées.
La Nature a horreur du vide, dit-on. Pour ce faire, il y a grand besoin de militants de terrain convaincus et intègres appuyés par la population à l'intérieur et les exilés à l'extérieur. Sinon, nos montagnes n'accoucheront que de souris, encore et encore.
Un collègue québécois que j'ai taquiné relativement à son laxisme et son immobilisme dans la cause souverainiste de sa nation, m'a dit, il y a quelques mois, que si les exilés kabyles avaient des couilles, ils resteraient chez eux pour lutter aux côtés des « leurs ». Il a eu un coup de gueule à chaud... Il sait pertinemment que ce n'est pas une question de couilles mais une question de rouille... et que c'est le grand « tabarnak » au bled des putschistes. La révolution en Algérie est tout sauf tranquille. Nos hurlements disparates se perdent dans les sifflements compacts des balles de kalachnikovs et se noient dans le sang des morts et blessés. Mais bon! Il faut voir pour croire, dit-on.

Au bout du compte, je crois que notre devoir en tant qu'exilés par rapport à notre nation est de simplement soutenir les bonnes actions entreprises en Kabylie. Je crois que personne n'a le droit d'imposer à la Kabylie, directement ou indirectement, quoi que ce soit à partir de l'étranger. Je crois, aussi, que personne n'a le droit de mettre, directement ou indirectement, les enfants de Kabylie en danger à partir de l'étranger pendant que les exilés jouissent de la paix et de la vie.

Chères soeurs, chers frères,

Il est peut-être nécessaire que nous rassurions - ou décevions, devrions-nous dire, les autorités algériennes en leur disant que les Kabyles et toutes les autres nations amazighes n'ont jamais agressé personne - mises à part les agressions internes des uns contre les autres. L'Histoire le confirme.

Aucune contrée au monde n'a été colonisée par les Imazighen et j'en suis fier. Oui, fier d'avoir pris racine de ces Hommes Libres profondément attachés à leur liberté sans priver les autres de la leur, faisant abstraction des dérapages personnels, notamment sur la toile électronique, de révoltés qui ont perdu patience sous le poids de l'oppression qui s'éternise depuis des millénaires. Les Imazighen, ont toujours essayé d'éviter les conflits. Ils ont même laissé leurs plaines fertiles (leur pain) aux envahisseurs et ont préféré trouver la paix dans des régions inhospitalières désertiques ou montagneuses. Mais quand les envahisseurs ont commencé à les comprimer dans leurs derniers remparts, ils étaient contraints à réagir. Les Hommes Libres ont fait la guerre en légitime défense face aux agresseurs qui les ont réduits à l'esclavage. Les Imazighen préfèrent faire l'amour à faire la guerre.

Bref! Tout cela pour rassurer les autorités algériennes que les Kabyles ne vont agresser personne, même pas leurs bourreaux. Mais, qu'elles sachent que notre révolution non-violente, c’est-à-dire le changement radical pacifique orienté vers la sécession, est désormais ré-enclenché et ne s’arrêtera pas si aucune autre solution n'est appliquée. Qu'elles sachent, aussi, au cas où elles ne le savent pas, qu'une Kabylie indépendante va dans le sens de l'Histoire, dans le sens naturel des choses, dans le sens de leurs propres intérêts et de ceux des autres régions. Cela s'appelle en arabe dialectal de ces contrées amazighes arabisées de cet immense territoire tracé à la règle par des administrateurs français et appelé par erreur Algérie: hennini nehennik 1 . En réalité, le seul moyen qui leur reste pour arrêter le processus indépendantiste est l'instauration d'un État kabyle convenablement décentralisé tout en amendant la constitution pour qu'il s'y retrouve parfaitement. On est à deux doigts du point du non retour et un pouvoir averti sera seul responsable, devant les Hommes et devant l'Histoire, des conséquences du processus sécessionniste.

Chères soeurs, chers frères,

Je voudrais assurer à notre jeunesse et à toute ma nation que, si nécessaire, notre région va (re)prendre son indépendance, et ce par la voie non-violente. Le pouvoir algérien fait tout pour pousser les Kabyles à prendre les armes. Nous nous souvenons de ses provocations en 2001 et de son impitoyable répression avec des armes de guerre. Nous nous souvenons aussi qu'il a fait circuler la rumeur de la création d'un mouvement armé (MAK: Mouvement Armé Kabyle). Oui! Nous nous souvenons encore que la Kabylie a été livrée à la destruction et au massacre programmés et exécutés par le pouvoir algérien et qu'elle n'a reçu aucune sorte de soutien d'aucune région ni d'aucun pays... Si la Kabylie prend les armes, elle sera réduite en cendres. Gardons-nous, gardons-nous et gardons-nous de rentrer dans le piège meurtrier du pouvoir algérien. Ses pétrodollars corrupteurs font taire les gendarmes de ce monde et achètent même des soeurs et des frères à l'intérieur de notre réserve. Mais, comme rien n'est éternel, le pétrole et le dollar vont finir par diminuer et finir. Le temps de "ma yenfaa ghair elssah" 2 viendra.

Chères soeurs, chers frères,

On doit, toutefois, admettre que dans certaines situations, les pouvoirs tyranniques ne laissent aucun autre choix aux peuples que les armes pour reconquérir leur dignité et leur liberté confisquées. C'était le cas de presque tous les pays colonisés par les puissances occidentales. C'est le cas, aujourd'hui, en Azawad colonisé par le Mali et les Terroristes Islamistes avec la bénédiction et l'aide des néocolonisateurs et autres suceurs de richesses naturelles et humaines. Eh oui! Malheureusement, souvent les tyrans imposent les révolutions armées. Dans de tels cas, Thomas Jefferson, avait déclaré un jour que « The tree of liberty must be refreshed from time to time with the blood of patriots and tyrants. »

Chères soeurs, chers frères,

La décolonisation de la Kabylie devrait commencer par de p'tites actions pacifiques sur le terrain.
Personnellement, j'aimerais, à titre d'exemple, que toutes les villes appelées "Souk El Tenine" symbolisant la colonisation et l'hégémonie panarabe changent de nom. Souk El Tenine d'à côté de chez moi pourrait s'appeler Ageryun, le nom du célèbre fleuve qui la traverse et qui la sépare de Melbou. D'aucuns diraient que cela n'est qu'un détail superflu... Au contraire, tout acte symbolisant la décolonisation effective de la Kabylie sera un catalyseur révolutionnaire. Ici, je voudrais que les choses soient claires : La décolonisation ne veut pas dire mettre les Arabes ou autres dehors mais, en tant qu'autochtones, nous aimerions retrouver un peu de place pour exister en tant que ce que nous sommes.

L'un de mes meilleurs véritables compagnons est constantinois, amazigh arabisé et musulman pratiquant ce qui lui semble bon de sa religion. Il est en faveur d'une Kabylie indépendante. Il sera toujours le bienvenu sur la plage de ma ville natale, Aokas, et l'un de nos bars où il trouve, dit-il, la paix et la joie de boire un p'tit coup et de savourer notre humour plus beau que Le Sable d'Or... Il pourra même y résider et demander la citoyenneté si la Kabylie devient un pays. Mais, comme il dit, si la Kabylie ne peut pas faire une seule bonne marche nationale un 20 avril, elle sera incapable de fonder un État.

Chères soeurs, chers frères,

Dans un monde parfait où le renard joue avec la poule et ne la mange pas, je souhaiterais qu'il n' y ait ni pays, ni religion, ni guerre, …, ni maux. Tout est beau et tout le monde est content. Mais, malheureusement, l'être humain n'a pas atteint un degré de maturité adéquat – humanisme allais-je dire, pour la concrétisation d'un "Peace and Love" universel. J'espère que le rêve de John Lennon et d'autres idéalistes se réalisera un jour... Je rêvasse souvent avec La Reine du Folk de New York, Le Promeneur Solitaire de Genève, le Troubadour de Bruxelles, La Fleur de la Douceur de Summer, Le Rêveur de Liverpool et d'autres. Mais... Mais quand je sors de mes rêveries, un p'tit coup d’oeil dans la rue me dit que Plaute et les autres qui l'ont repris avaient raison de croire que « Homo homini lupus » et qu'il faut faire avec jusqu'à nouvel ordre. Eh oui!

Pour le moment, tant qu'il y a des agresseurs qui grignotent le pain, la dignité et la liberté des autres, il y aura toujours des réactions qui peuvent être parfois violentes de la part des agressés. On ne leur laisse aucun autre choix. Eh oui! On est encore très loin de la vision cosmique de l'auteur de E = MC2 (Avec l'aide de sa première femme serbe et de ses collaborateurs mathématiciens et physiciens)... Eh oui! Jusqu'à présent, l'humanité applique à la lettre les lois naturelles universelles mises en équation par Isaac Newton et d'autres « fous » géniaux.

Chères soeurs, chers frères,

Le Prêcheur Lounès Matoub, seul, avec ses hauts et ses bas, après avoir tout fait pour que d'autres bougent, a accompli la première étape de notre destinée. Le Maquisard Ferhat Mehenni, presque seul en excluant le combat mené tout au long du siècle dernier, avec ses hauts et ses bas, en a accompli la deuxième. La troisième et dernière sera accomplie collectivement - à l'ancienne: Tiwizi, par les bonnes volontés de Kabylie qui se rallieront aux côtés de guides. Oui! Elle le sera. Assurément. Ces guides seront des femmes. C'est dans l'ordre naturel de notre mode de fonctionnement ancestral. Dans le langage des croyants, on dirait que cela était écrit dans le logiciel originel de l'Intellect Suprême depuis le Big Bang. Des êtres (hyper)sensibles et (hyper)intuitifs, ceux qu'on appelle communément voyants, médiums ou “fous” (Iderwicen), comme Lounès Matoub, ont pu y lire et décoder les lignes de l'algorithme originel.

Des femmes naîtront en Kabylie, des femme incorruptibles, y mûriront, et mèneront pacifiquement la nation kabyle à son sort naturel. La Kabylie connaîtra des Dihya, des centaines de milliers de Dihya, qui ne seront pas gangrenées par nos différents maux rongeant notre unité depuis toujours. D'ici là, gardons notre bougie allumée et préparons-leur le terrain. Elles apprendront à leurs enfants à ne pas se mordre les uns les autres comme des ânes (Les ânes sont bons et tolérants envers tous les autres animaux mais mauvais et impitoyable entre eux! Là où il y a au moins deux ânes, c'est la guerre! Nettemsečay am iɤyal!), La nation kabyle aura, à la fin, un État où tout le monde trouvera sa place, y compris ses membres non-autochtones et les descendants de « Lounis Aït-Menguellet, Le Banni! », dans le respect de nos valeurs ancestrales qui sont, dans le fond, semblables à celles d'autres nations progressistes en devenir comme le nation mohawke. Des générations futures naîtront et vivront libres en Kabylie. Nul doute.


Chères soeurs, chers frères,

Nous sommes à la troisième et dernière étape de ce que Mahatma Gandhi avait résumé en cette petite phrase: “First they ignore you, then they laugh at you, then they fight you, then you win.”


Chères soeurs, chers frères,

Je crois que j'ai (re)dit tout ce que je devais (re)dire. À vrai dire, tout a été dit par nos prédécesseurs.
On est là à ressasser ce qui a été déjà ressassé. S'il y a quelque chose qui vaille la peine d'être ressassé, il sera ressassé sur scène dès le mois d'octobre 2012 dans « Akli, Prend Sa Valise!». Il ne reste qu'à agir à bon escient...

Chères soeurs, chers frères,

Ce bas monde nous impose des luttes qu'on doit mener. C'est ainsi. C'est ainsi même si Jacques Brel avait raison de chanter haut et fort qu' « Aucun rêve ne vaut une guerre. » En définitive, je crois que la finalité des finalités ici-bas se résume à deux p'tits mots anglais commençant avec la lettre « l »: live, laugh. Et Omar Khayyám y aurait ajouté un détail alcoolisé : « Buvez du vin! »

À la fin, il ne restera plus rien sur terre. Plus d'Histoire. Plus d'histoires. Ici-bas repose tout le monde.

That's all folks!
Politically Incorrect,
Anzar Djabri
Oka, QC
Le samedi 4 août 2012

1. ar. Donne-moi tout le confort je t'en ferai profiter

2.  ar. Il n'y a de bénéfice qu'en vérité

Rubriques : 
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Lettre ouverte aux miens d'Anzar Djabri117.23 Ko

Tizi Ouzou - La police ferme un bar clandestin

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Les éléments de la Brigade de recherches et investigations (BRI) de la sûreté de Tizi Ouzou ont procédé, mercredi dernier, à la fermeture d’un débit de boissons alcoolisées au cours d’une descente effectuée au village Tikaatine dans la commune de Boudjima, au nord-est de la wilaya.

C’est ce qu’a annoncé hier la cellule de presse de la police dans un communiqué. Outre la fermeture du bar clandestin, les policiers ont saisi 4 000 bouteilles de boissons alcoolisées. Le tenancier a été interpellé et présenté le lendemain au parquet de Tigzirt qui l’a placé sous mandat de dépôt. L’opération en question est inscrite dans le cadre de la lutte contre le commerce illicite des boissons alcoolisées. Par ailleurs, l’auteur du vol d’une moto, perpétré au bas d’un immeuble à la cité 2 000 logements de la nouvelle ville de Tizi Ouzou, a été arrêté par les éléments de la 4e sureté urbaine mercredi dernier. Au moment de l’interpellation du mis en cause L.S (18 ans), une quantité de cannabis a été retrouvée en sa possession. Déféré devant le parquet de Tizi Ouzou jeudi dernier, il a été placé en détention provisoire.

Hamid M.

Source: 
Le Jour d'Algérie

7ème jour de grève à la Laiterie de Drâa Ben Khedda

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La pénurie s'installe dans la durée

Ce jeudi, la grève à la laiterie de Drâa Ben Khedda (ex-ONALAIT) a enregistré sa septième journée, et c’est toujours, l'expectative. Après qu'un semblant de solution se soit esquissé avec la venue d'une commission d'enquête chargée par les autorités concernées de confirmer ou d'infirmer les accusations formulées par les travailleurs contre la direction, de nouveau la laiterie est en pleine crise.

Cet énième débrayage est intervenu après une altercation verbale ayant opposé un employé au directeur de la laiterie Tassili. Le patron a alors déposé plainte pour avoir été insulté par ledit travailleur. C'est ce dépôt de plainte qui a fait déborder le vase. Les trois cent employés ont décidé d'opter pour une grève illimitée pour protester contre ce qu'ils qualifient de pressions de la part des responsables de l'unité de production de lait la plus importante de la wilaya de Tizi Ouzou. Depuis, la région est plongée dans une pénurie de lait en sachet et ce, en plein mois de Ramadhan, où la consommation de ce produit de première nécessité connait une hausse très sensible.

Depuis le coup d'envoi de cette grève, qui atteint aujourd'hui, samedi, sa huitième journée, il est pratiquement impossible de dénicher un sachet de lait dans les quatre coins de la wilaya. Les autres petites unités de production de la wilaya ont du mal à compenser le déficit engendré par la grève de l'ex- ONALAIT. Cette dernière traverse, rappelle-ton, une longue période de turbulence depuis l'automne 2011 avec l'observation d'une grève de plus de trois mois. Les travailleurs avaient exigé d'abord que l'entreprise soit renationalisée après sa privatisation en 2004. Les travailleurs ont par la suite revu leur revendication principale en exigeant juste qu'une commission d'enquête ministérielle se penche sur place sur les difficultés déplorées notamment par la section syndicale dépendant de l'Union de wilaya de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). La grève de plus de trois mois avait occasionné un préjudice financier à l'entreprise mais aussi aux travailleurs qui ont traverse des moments très difficiles, puisqu'ils sont restés pendant longtemps sans salaires, alors qu'il s'agit dans la majorité des cas de pères de familles.

Jusqu'à hier, rien de nouveau n'est venu augurer d'un éventuel dénouement à la crise.

Aomar Mohellebi

Source: 
Le Courrier d'Algérie

Forza Mezghenna : corriger l'histoire d'Alger

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Quand on veut tuer un peuple ou le dominer, il faut détruire son histoire et le rendre amnésique. C'est ainsi que le pouvoir illégitime d'Alger a procédé au cours de ces cinquante dernières années. Et le comble c'est qu'il continue et mène une course contre la montre tant que les Algérois sont encore dans un coma profond !

Ainsi, il a utilisé les fanatiques islamistes pour détruire les mausolées des saints d'Alger. Avec sa propagande contre les Kabyles, il a réussi à inculquer aux Algérois ''la haine du Kabyle''. On se souvient de la répression contre les manifestants pacifiques Kabyles de juin 2001 à Alger (le pouvoir a même utilisé des prisonniers de droits communs de la prison de Sarkadji pour poignarder du Kabyle.

On sait aussi que ce régime va construire à Alger une mé-gamosquée pour caresser dans le sens du poil tous les fanatiques islamistes et les pays du monyen orients. Alors que les Algériens méritant sont effacés de l'histoire, et n'ont droit à aucun égard.

La Fondation Forza Mezghenna entend fermenent réalisé son programme élaboré pour stopper les dérives du régime. La priorité est donnée à la réécrire de l'histoire et à la réhabilitation du patrimoine.

Manifeste de Forza Mezghenna

Considérant que les At (ou Beni) Mezghenna était une tribu berbère qui appartient aux Sanhadjas, selon Ibn Khaldoun. Ils habitaient toutes les pleines d'Alger et les environs (Mitidja); Considérant qu'Alger fut fondé en 960 sur les ruines de l'ancienne ville au nom romain Icosium par Bologhine ibn Ziri qui lui donne le nom de Ziri pour honorer son père. Alger vient de l'anthroponyme Ziri, qui signifie en kabyle la Lune.

Considérant que la confédération des At Mezghenna fut chassée par les Taalibis, une des nombreuses tribus qui forment les peuplades des Beni Hilal et des Beni Suleim qui avaient envahi l'Afrique du Nord vers 1050. (Il existe dans les environs de Tablat une locallité appelée Beni Mezghana. La famille de Hadj Cherchali, membre de la direction du PPA, puis du PPA-MTLD et du FLN est appelée Dar Mezghena);

Considérant qu'à l'invasion française, la très grande majorité des Algérois parlaient encore le kabyle, le reste l'arabe derja ou le turc;

Considérant la guerre non-déclarée aux Kabyles par le régime algérien depuis l'indépendance;

Nous les Algérois de souche, fiers descendants des At Mezghenna, et les Kabyles de la diaspora du Grand d'Alger (arabophones ou amazighophones) avons décidé la création de l'organisation Forza Mezghenna ayant pour mission de :

1. Fédérer les membres de la grande famille Kabyle d'Alger (Mezghenna) en vue de constituer un puissant lobbye;

2. Établir des alliances stratégiques en réseautant les différents acteurs ayant à coeur la sauvegarde de la dimension Amazigh de Mezghenna;

Les principaux objectifs de Forza Mezghenna sont :

1. Appuyer tous les mouvements militants en faveur du respect de la dimension amazigh d'Alger et du pays tout entier.

2. Apporter un soutien aux organisations Kabyles oeuvrant pacifiquement pour l'autonomie régionale et/ou le fédéralisme à l'échelle du pays.

3. Transformer le paysage linguistique du Grand Alger pour en faire une vraie capitale trilingue respectant la diversité linguistique du pays ( tamazight, arabe, français).

4. En finir avec le racisme anti-kabyle savamment entretenu depuis le Beylicat Turc d'Alger, et amplifié depuis le coup d'état contre le GPRA en 1962 par la clique de Oujda.

 

Programme d'actions de Forza Mezghenna

 

A. Réhabiliter les qoba, mausolées d'Alger

Patrimoine d'une période allant du 12ème au 15ème siècle. Les Qouba de ces saints d'Alger ont été pour la plupart profanées et saccagées récemment par les fanatiques.

1. Le plus connu est incontestablement Sidi Abderahmane Et-thaâlabi qui se trouve à la rue Ben Cheneb (rond point de la rampe Valée en allant vers Djamâa Lihoud).

Ce mausolée est un lieu poétique, empreint de sérénité et de quiétude.

Dans ce même site, on trouve également Sidi Wali Dadda et Sidi Flih

2. Sidi Ben Ali (cimetière des 2 princesses: la légende que les deux soeurs enterrées en ce lieu moururent de chagrin d'amour)

3. Sid M'Hamed Bouqabrine (le saint aux 02 tombres, une à Belcourt et l'autre en Kabylie)

4. Sidi Brahim ("gardien de la mer") , son tombeau se trouve à l'Amirauté

5. Sidi H'lal (rue de Bab el Oued) connu surtout par ouled el kasba

6. Sidi Bougueddour (situé en plein centre de la Casbah)

7. Sidi Medjbar (perché sur les hauteurs d'Alger du côté de Zghara)

8. Sidi M'hamed Chérif (Casbah) On dit que pour apaiser ses angoisses, il suffit de boire 3 gorgées d'eau de ce lieu de culte

9. Sidi Ramdane (Casbah) très beau monument, ce quartier est aussi connu pour son Hammam d'une architecture remarquable

10. Sidi yahia à hydra

11. Sid lek'hal à bab el oued

12. Lala Setti Taklit, une maraboute à bab el oued

13. Sidi Fredj, à l'entré du port qui porte son nom

14. Stawali

15. Âssas El Kadous, son tombeau est situé près de oued el kadous, derrière le parc zoologique mais je ne connais pas son nom.


B. Construire un monument à la mémoire du fondateur d'Alger : Bologhine Ibn Ziri

Elle fût construite sur le territoire de la confédération de Mezghanna. A cette époque, tout le monde parlait tamazight à Alger. Certains endroits parlent encore cette langue vernaculaire tels que les toponymes Telemly (vient de Tala melal, fontaine blanche), Tamentefoust (vient de Tamenyefust, le rive droite), Bologguin (nom du chef ziride, fondateur d’Alger), etc...

On sait maintenant que ce sont les Kabyles (les Ketama) qui furent à l’origine de la création du 3ème Khalifat musulman : le Khalifat Fatimide.

En effet, les Imazighen d’Afrique du Nord se sont alliés vers l’an 900 aux shiites Perses pour mettre fin à la tyrannie des Khalifes abbasside de Baghdad et Omeiyade de Damas. Ibn Khaldoun écrit "...Quand les Fatimides furent parvenus à établir leur domination en Ifrikia, Ziri (fils de Menad, gouverneur de Tamazgha sous l’autorité Abbasside) passa de leur côté à cause des liens de clientèle qui attachaient sa famille à celle d’Ali Ibn Abi Taleb, et, dès lors, il se montra un de leurs partisans les plus dévoués...".

Ziri devint chef des Sanhadja et bâtit la ville d’Achir sur le flanc de la montagne du Titeri. Il reçut le commandement de la ville d’Achir et de la province de Tahert. Ibn Khaldoun écrit : "...Quelques temps après, Ziri autorisa son fils Bologguin à fonder trois villes, l’une sur le bord de la mer et appelée Djazaïr-Beni-Mezghanna (les îles des enfants de Mezghanna), et l’autre sur la rive orientale du Chélif et appelée Miliana ; la troisième porta le nom de Lemdia (Médéa). Bologguin fut investi par son père du gouvernement de ces trois places, qui sont encore aujourd’hui (à l’époque de Khaldun) les villes les plus importantes de Tamazgha centrale.

Ziri perdit la vie en juillet 971 dans un combat qui opposait les Fatimides aux Maghraoua (des partisans des Oméïades d’Espagne).

Son fils Bologguin lui succèda et réussit à assoir son autorité sur toute Tamazgha et à faire disparaître la domination des Omeyyades. Après avoir établi leur autorité sur toute l’Afrique du Nord, les Ketama s’emparent de la Sicile et conquirent l’Égypte pour établir leur capitale au Caire en 973.

Ils laissent le gouvernement de Tamazgha (Afrique du Nord) à leur lieutenant Bologguin, fils de Ziri, fils de Menad. Bologguin mourut en mai 984 , à Ouarekcen, localité située entre Sidjilmessa et Tlemcen, pendant qu’il rentrait d’une longue expédition. En 1045, les Zirides rejetèrent l’autorité du Khalifat Fatimide et proclamèrent la souveraineté de Tamazgha avec un retour à l’orthodoxie sunnite.

Gabriel Camps écrit "...Pour punir cette sécession, le Khalife fatimide "donna" Tamazgha aux tribus arabes, trop turbulentes, qui avaient été cantonnées dans le Saïs, à l’est du Nil, en Haute Egypte. Ces tribus, Djochem, Atbej, Zoghba, Riyah, Rebia et Adi, se rattachaient à un ancètre commun, Hilal, d’où le nom de l’invasion hilalienne ; les Beni Hilal, bientôt suivis des Beni Solaïm et des Beni Mâqil, pénètrent en Tamazgha vers 1051...". Ibn Khaldoun avait dépeint ces Arabes bédouins comme une armée de sauterelles détruisant tout sur son passage. En tout leur arrivée devait transformer radicalement le visage de Tamazgha et l’arabiser en grande partie. C’est de cette époque du Khalifat Fatimide que nous vient la célébration, jusqu’à maintenant, de l’Achoura (taâchurt)d’un bout à l’autre de Tamazgha. Dans les pays shiites, le 10 Moharram commémore l’anniversaire de la bataille de Kerbala en l’an 60 de l’Hégire (680 de notre ère) au cours de laquelle tomba Sidna l-Hocein fils de Sidna Ali Abu Thaleb et petit-fils du Prophète. La veille est marquée par le jeûne des ascètes shiites et le jour de l’achoura est un jour de deuil pour la shiaâ. Ce dernier élement est de très loin celui qui contribue le le plus à donner à cette fête, dans les populations rurales de Tamazgha, un caractère de gravité, inchangé depuis les Fatimides.


C. Construire un monument à la mémoire de roi d'Alger de 1520 à 1527

Sidi Ahmed ou el Kadhi fut le fondateur de la dynastie des Seigneurs puis rois du royaume de Koukou[1] qui a duré pendant deux siècles[2] et il sera roi d'Alger de 1520 à 1527. Sidi Ahmed ou el Kadhi symbolise la résistance kabyle à la colonisation turque.

En 1518, Aroudj trouvera la mort à Tlemcen, Kheireddin Barberousse, frère de ce dernier, prendra alors la tête de l’armée turque et accusera Sidi Ahmed ou el Kadhi de trahison. Touché dans son amour propre, Sidi Ahmed ou el Kadhi se réfugiera dans sa forteresse de Koukou en attendant le moment propice pour laver ce que toute la Kabylie considérait comme un affront[évasif].

En 1520, Kheireddine décide de mener une expédition contre Sidi Ahmed ou el Kadhi. La bataille aura lieu dans la plaine des Issers. La victoire des Kabyles sera sans équivoque et c'est avec beaucoup de chance que Kheireddin aura la vie sauve en ayant pris la fuite au bon moment[précision nécessaire]. Victorieux, Sidi Ahmed ou el Kadhi s'empare d'Alger et régnera jusqu'en 1527.

Kheireddine reviendra à l'improviste[précision nécessaire], débarquant à l'embouchure du Oued Sebaou, il vaincra quelques contingents kabyles à Bougdoura près de Draâ Ben Khedda (Mirabeau). Apprenant le retour de l'ennemi, Sidi Ahmed el ou Kadhi, fort d'une grande armée, prendra position au col d'Aït Aïcha des Issers. Cernés dans la plaine, Kheireddin et ses partisans allaient être anéantis, mais la veille du combat Sidi Ahmed ou el Kadhi fut, dans la nuit, assassiné dans son propre camp, d'une main que l'or turc avait soudoyée


D. Construire un monument à la mémoire des 20 000 guerriers Kabyles qui avaient défendu Alger lors de l'invasion coloniale francaise en 1830

Qu'ont fait les Turcs pour défendre l'Algérie face à l'invasion française? L'histoire rapporte que le dey n'avait distribué que deux balles à ses soldats qui en revendiquaient 100, de peur que ces derniers ne se retournent contre lui.

Il a fallu que 20.000 guerriers arrivent à la rescousse de Kabylie pour défendre Alger alors que le dey avait chargé ses trésors pour partir à Livourne en Italie.

Avant la France il y a eu donc l'Empire ottoman. Passons sur les sévices commis par les janissaires contre les populations algériennes. Les historiens sont unanimes à soutenir que la présence des Turcs en Afrique du Nord n'a pas fait de l'Algérie une Andalousie. Ils n'ont pas construit le château de Séville ou de l'Alhambra.

A part quelques forts, ils s'étaient limités à contrôler les grandes villes et laisser la gestion locale aux tribus. Le dramaturge Slimane Benaïssa a résumé ainsi les trois siècles de la présence turque en Algérie: «Ils ont ramené le bain maure, la zorna et les cubes de baklawa.».

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Ces prêcheurs venus d’ailleurs

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Encore un signe de la décadence d’une Kabylie  qui perd ses repères. Ces dernières années, à chaque arrivée du mois sacré du ramadhan, une multitude de missionnaires religieux venants des quatre coins du pays arrivent  pour prêcher la bonne parole aux « ignorants montagnards ». Les uns disent qu’ils sont là pour se former et d’autres disent qu’ils sont « formateurs ».

En effet, ils arrivent dans chaque mosquée et dans chaque édifice religieux, envoyés par le ministère des affaires religieuses pour parer un à « éventuel manque d’encadrement qualifié ». Ils sont pris en charge par les « généreux  croyants kabyles ».

Photographie D. MAKHLOUFI Kabyle.com

Mais on constate vite fait que la majeure partie de ces nouveaux exégètes, ne sont que de jeunes garçons, imberbes et à la fleur de l’âge ne pouvant aucunement maitriser l’exégèse et la prédication. Comment une région, renommée pour son islam atypique, basée sur la tolérance et le respect des libertés, une région qui a comptée dans le passé, le plus grand nombre de mosquées, se retrouvent soudainement en manque de guides spirituels locaux. Ce phénomène n’existait pas auparavant. Dés leur arrivée, ces pèlerins, s’essayent au sport favori des islamistes salafistes : la prédication. Avec leurs habilles religieux ostensibles, ils apostrophent les jeunes qu’ils croisent pour leur prodiguer « des conseils religieux » et dissertent sur la morale islamique.

Quand on sait que la Kabylie était et a toujours été un pourvoyeur inépuisable en cadres pour le ministère des affaires religieuses et que cette même région était un exemple cité dans le monde entier pour son mode de gestion de la cité proche de la laïcité occidentale, on ne peut que se poser des questions sur ce soudain « intérêt » des pouvoirs religieux pour cette contrée paisible et récalcitrante.

D’ailleurs, est-ce un hasard que depuis l’arrivée de ces « propagateurs de la parole divine », le wahhabisme et le salafisme s’installent de manière fulgurante.

Il y a comme une volonté politique de déviation du chemin sociétal tracé par les habitants autochtones depuis l’aube des temps. Un mode sociétal qui a réussi à faire coexister la religion avec une démocratie locale sans pareil dans le monde. Tajma3t était responsable des affaires de la communauté. Quant à la religion s’était juste un moyen de conciliation pour résoudre les différences entre les membres d’une même tribu. Les sages des villages se fondent dans la communauté et ne sont appeler à prêcher la bonne parole que pendant les conflits tribaux et afin d’éviter la dégénérescence de ces conflits et ne pas aboutir devant l’administration.

Ceux qui maitrisaient la religion sont appelés communément les sages et non par des titres religieux.

Aujourd’hui les campus universitaires des « kabylies » sont infestés d’étudiants islamistes parachutés pour une mission spéciale : islamiser et apeurer la société kabyle tandis que nos bacheliers sont envoyés dans des contrées lointaines pour mieux les déraciner et les arabiser.

Quand on sait que les seuls lieux publics qui regroupent le plus grands nombre de citoyens sont les universités et les mosquées, la déduction est facile à soustraire : les cibles sont choisies.

Wisen Anwa

 

  

Rachid Bandou inscrit aux Élections (Parti Québécois)

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La campagne électorale  bat son plein au Québec et a débuté le 1er août. Ce n'est que le 4 septembre que prendra fin  ce suspense et ces guerres médiatiques qui ont commencé dès l'annonce de ces élections.. 

Si plusieurs partis sont inscrits à cette course électorale. Quatre partis  peuvent se distinguer : Parti Québécois, Parti Libéral, Québec solidaire et un nouveau parti crée récemment : Coalition Avenir.

Plusieurs personnes représentant ces différentes formations politiques sont  candidats à la députation au niveau de diverses circonscription et comtés  de la province.

Un kabyle figure cette année  parmi ces candidats : Il s'agit de M. Rachid Bandou.

M. Bandou est  connu au Québec pour son militantisme. Il  est conseiller à la Commission de la citoyenneté du Bloc Québécois et de la Société St-Jean Baptiste à Montréal SSJB.

Il est membre actif du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie depuis sa création.

Nous encourageons notre communauté à voter en masse pour Rachid Bandou, Parti québécois,  qui est inscrit à la circonscription de l'Acadie. Nous invitons aussi la communauté qui réside à Sainte-Rose à Laval pour qu'elle apporte son aide et soutien à Mme Suzanne Proulx.  Soutenons toutes et tous  Mme Pauline Marois, Cheffe du Parti Québécois et amie des Kabyles.

Apportons notre soutien et notre aide à M. Rachid  Bandou. et souhaitons-lui Bonne chance.

Montréal

Acadie 

 

Nom

Parti

    

Christine St-Pierre

Libéral

    

Rachid Bandou

Parti québécois

    

Abel-Claude Arslanian

Coalition Avenir

    

Marianne Breton Fontaine

Québec solidaire

    

Ted Kouretyas

Vert

 

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Tawiza cesse de paraître, son esprit continue

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Hommage à Mohamed Boudhan

Quinze ans après le premier numéro, le Directeur du seul mensuel réellement amazigh au Maroc « Tawiza », vient d’annoncer la cessation provisoire de la parution du journnal pour des raisons de santé. L’on sait depuis toujours, que  Mohamed Boudhan était seul, à la foi propriétaire et Directeur du mensuel, son équipe dirigeante et son comité de rédaction.

Lire l'article complet sur Amazighnews.com

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Je me soigne avec l'huive d'olive de Kabylie

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La maison d'édition El-Amel à Tizi-Ouzou, a publié ce 1er août 2012 un recueil de 100 pages intitulé "Je me soigne avec l'huile d'olive" de l'auteur Amar IDJEROUIDENE.

Après huit années d’expériences personnelles dans l’usage de l’huile d’olive à titre thérapeutique, Amar IDJEROUIDENE a jugé utile de mettre à la disposition du public les résultats très appréciables auxquels il a abouti.

Le lecteur découvrira au fil des pages de la première partie du présent recueil tous les maux soignés avec cette huile.

L'auteur a voulu en savoir davantage sur les propriétés thérapeutiques et les qualités nutritionnelles de cette huile. Il a recueilli les différentes sources qui parlaient de l’olivier et de ses huiles depuis la nuit des temps.

«Ainsi, je pense que ma modeste contribution est un bien pour beaucoup de personnes qui souffrent et qui ne trouvent pas de quoi soulager naturellement leur mal. Mais attention ! Pas d’amalgame, je ne recommande pas de l’huile d’olive pour soigner une bronchite, par exemple. Et je ne dirais pas aussi : « Consulte l’expérimenté et ne consulte pas le médecin » comme dit le dicton populaire de chez nous. Mais je dirais plutôt : « Consulte l’expérimenté, mais n’oublie pas le médecin »."

37 variétés d’olives sont recensées en Kabylie dont trois principales reconnues par l’Office oléicole international : Chemlal, Azeradj et Lemli.  Sur les 21 millions d’oliviers plantés en Algérie, les deux tiers sont concentrés dans les régions du pays kabyle notamment dans la vallée de la Haute Soummam (Tazmalt-Seddouk-Sidi Aïch qui représente plus de la moitié de l'oléiculture de la Kabylie).

Le célèbre cru de Tablazt dans la haute Soummam fut médaillé à l’exposition universelle de Bruxelles de 1910. Les incendies de forêts, les politiques à l'exportation de l'Etat de algérien ont ruiné et dépossédé à petit feu la Kabylie de son "pétrole".

 

 

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Slimane Azem : La légende du siècle

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Dda Slimane, n'est pas seulement un artiste comme tant d'autres, il est unique en son genre. Cet artiste engagé, cet artiste qui adorait sa patrie et qui l'a chantée durant un demi siècle est un monument de la chanson kabyle. Avec "Affegh ay ajrad tamurt-iw", Idehrad w aggur, et beaucoup d'autres titres, Dda Slimane doit être honoré pour son patriotisme.

Slimane a vu le jour un 19 septembre 1918 à Agouni Gueghrane, juste au pied du Djurdjura.  

À l'âge de 6 ans, il fait son entrée à l'école du village.  Il ne s'intéressait pas du tout aux études et est attiré par les fables de la fontaine : « cela répondait le mieux à mon amour des animaux que je faisais parler dans mes rêveries d’enfant. » Confia-t-il en 1970 à A. Hachelaf dans « Jeune Afrique. ».

À ses fins de semaine, malgré son jeune âge, il s'aventurait à aller garder les bêtes dans les champs et c'est de cette façon qu'il a commencé à apprendre à jouer de la flûte  et du tambour. D'ailleurs, avec quelques amis bergers, il a pu constituer un groupe qui chantait les poèmes de Si-Moh U Mhand accompagnés d'airs traditionnels de l'époque.

C'est en 1929, âgé seulement de 11 ans, qu'il quitte définitivement l'école. Il essaye tout jeune à gagner sa vie, et son premier travail fut à Staoueli chez un colon.

En 1937, âgé de 19 ans, il s'installe en France et sa première destination fût Longwy, dans le Nord-Est. Il est recruté comme manoeuvre et en même temps active au sein du PPA. Il a travaillé également comme électricien au métro de Paris, ville qu'il a rejoint en 1940.

Arrêté et déporté en 1942 par les Allemands, il ne fut libéré qu'en 1945.De retour à Paris, il gère un café dans le 15ème arrondissement et chaque samedi-dimanche, avec des artistes amateurs, ils organisent des petites soirées en communauté pour les nostalgiques .

C'est grâce à  Mohamed El-Kamal qui l'aide et  l'oriente dans le domaine de la chanson : Dda Slimane dit de lui  : "C’est à son contact que j’ai appris qu’une chanson n’est pas un simple poème, qu’il fallait d’abord trouver un sujet original et le développer ensuite dans des couplets sans se laisser mener par la rime ».

Sa première chanson a "Muh a Muh" fût un succès et plusieurs autres ont suivi.  Depuis Dda Slimane est toujours présents parmi.

T. Ould-Hamouda

M. Luc Desbenoit lui réserve un grand article sur Télérama (voir ci-dessous) :

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Le fils d'un commerçant kidnappé par un groupe armé à Boghni

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Il était 22 heures environ quand D. Hamid (22 ans) est tombé dans le guet-apens qui lui a été tendu par les ravisseurs, au nombre indéterminé, à l'entrée du domicile familial.

Un jeune issu d’une famille de commerçants a été enlevé par un groupe armé dans la soirée de mardi à Mechtras au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, avons-nous appris de sources sécuritaires.

Il était environ 22 heures quand D. Hamid (22 ans) est tombé dans le guet-apens qui lui a été tendu par ses ravisseurs au nombre indéterminé à l’entrée du domicile familial.  Vraisemblablement ils étaient bien renseignés sur les mouvements de leur cible. Sous la menace des armes, la victime a été embarquée de force à bord de sa voiture de marque Megane avant d’être conduit vers une destination inconnue. Le véhicule de l’otage a été retrouvé non loin de Mechtras aux premières heures d’hier mercredi.  Aucune indication n’a été fournie si les ravisseurs ont établi un contact avec les membres de la famille de leur otage et encore moins si une demande de rançon a été formulée. Alors que les habitants de la région se mobilisent d’ores et déjà pour sommer les ravisseurs de le relâcher immédiatement en menant des actions de protestation contre ce nouveau kidnapping qui s’ajoute à une longue liste qu’il est difficile d’établir quand nous savons que beaucoup de personnes ont été enlevées et rançonnées sans que leur rapt ne soit porté à la connaissance des autorités ou des habitants. 

La journée d’hier a vu le mot d’ordre de ville morte suivi à Mechtras et Boghni à l’appel du comité du village natal et de la famille de l’otage. En effet, les commerces et les administrations (communes et daïras) ont baissé rideau hier en signe de solidarité avec la famille de Hamid. Ils dénoncent l’insécurité et les enlèvements et exigent la libération immédiate de l’otage. D’autres actions de mobilisation sont prévues dans les prochains jours si ce dernier n’est pas remis en liberté.         

Par Hamid M.

Source: 
Le Jour d'Algérie
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Takfarinas au stade Oukil-Ramdane de Tizi Ouzou

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Takfarinas sera le prince charmant de la chanson ce soir dans sa wilaya natale, Tizi Ouzou. Il se produira à 22 heures au stade Oukil-Ramdane de Tizi Ouzou.

Depuis plusieurs jours, le spectacle de Takfarinas dans la capitale du Djurdjura occupe le devant de la scène. L'événement artistique revient sur toutes les langues. Les gens en parlent. Ils commentent ce retour d'un des chanteurs qui ont le plus marqué la chanson algérienne en général et kabyle en particulier. Pour l'organisation d'un tel méga-concert, il est évident que des moyens énormes aussi bien matériels que financiers ont été mobilisés.

El Hadi Ould Ali, directeur de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou et artisan principal de cet événement exceptionnel, nous a confié que toutes les mesures nécessaires ont été prises afin que ce spectacle tant attendu soit organisé dans les meilleures conditions possibles.

''Depuis plusieurs semaines, nous sommes en train de travailler avec toutes les parties concernées afin que cet événement se tienne dans les normes. Nous avons mis en place une commission qui a eu pour tâche de régler tous les détails inhérents à l'organisation de ce spectacle. Nous avons aussi tenu plusieurs séances de travail avec les services de sécurité afin que cet événement se déroule dans les meilleures conditions sécuritaires. Aujourd'hui, à J-2 de l'événement, je peux dire sans risque de me tromper que le concert de Takfarinas aura lieu dans d'excellentes conditions'', explique El Hadi Ould Ali.

La vente des billets a débuté il y a plus d'une semaine. Plusieurs points de vente ont été mis en place à différents niveaux de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Jusque-là, c'est la ruée sur les billets d'accès au gala de Takfarinas. ''Nous n'avons jamais connu une telle affluence sur les billets d'accès à un spectacle. C'est la première fois que nous connaissons un tel afflux'', révèle un travailleur de la maison de la culture, chargé de la vente des billets.

Notre interlocuteur précise qu'il y a des citoyens qui achètent carrément dix à vingt tickets à la fois pour les amis et les familles. Un citoyen de la région d'Ath Douala était très mécontent devant l'un des guichets car la veille, il avait envoyé son fils pour acheter dix tickets. Mais, à cause d'un malentendu certainement, on lui a vendu des billets d'un autre chanteur et non pas de Takfarinas : ''Qu'est-ce que je vais faire avec ça maintenant'', s'est-il indigné en exhibant les ''faux billets''. Cette réaction montre, on ne peut mieux, à quel point le spectacle de Takfarinas, suscite une grande excitation chez ses fans.

Takfarinas ne s'est pas produit dans la région de Tizi Ouzou depuis plus de vingt cinq ans. On devine donc à quel point ce come-back constitue un événement majeur. Un responsable de la maison de la culture explique qu'aujourd'hui, jeudi, la scène du stade Oukil-Ramdane sera réaménagée pour pouvoir contenir les dizaines de musiciens qui accompagneront Takfarinas.

Rappelons que la dernière fois que Tak s'était produit à Tizi Ouzou, c'était au milieu des années quatre vingt. C'était au stade du 1er -Novembre devant des milliers de personnes. Takfarinas était au summum de sa gloire, tout comme la chanson kabyle était à son apogée.


Aomar Mohellebi

Source: 
Le Courrier d'Algérie

Takfarinas renoue avec la Kabylie

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On peut dire sans qu’on nous le reproche que Takfarinas "a  enflammé » Tizi ouzou  une nuit durant comme dit l’adage populaire. En effet, sitôt la rupture du jeûne achevée, toutes les routes de la Kabylie menaient à Oukil Ramadhan. Oukil Ramdane est le stade où l’artiste avait rendez-vous avec ses fans.

Ils étaient des milliers à répondre par leur présence en cette soirée du 09 aout 2012. Il faut dire que Takfarinas n’as pas chanté à Tizi ouzou depuis une vingtaine d’années, lui qui enflamme les scènes du monde entier. Vieux et vieilles. Hommes, femmes et enfants, ils étaient tous là à accompagner Takfarinas, l’artiste adoré des jeunes, avec ses tubes de légendes et ce, trois heures durant, sans discontinuer. Nous sommes sûrs que ni les organisateurs ni le chanteur lui-même, ne s’attendaient à une telle réussite de l’événement qui rentre, disons-le, dans le cadre de la « célébration officielle » du cinquantenaire de l’indépendance du pays. Quand on se rappelle l’épisode de son appel au vote lors des élections législatives passées, on ne pouvait qu’appréhender l’issue de ce rendez-vous. Parmi l’assistance, ils y avaient même ceux qui redoutaient des débordements. Mais ce ne fût rien. Les gens se sont défoulés sans relâche jusqu’à l’aube dans un climat familial des grands jours.

Avant l’entame de la soirée et avant même l’heure du gala, le stade était noir de monde. Les services de sécurités et les organisateurs de la soirée ont eu beaucoup de mal à canaliser le flux d’admirateurs. Il  y avait autant de monde à l’intérieur du stade qu’à l’extérieur.

« Aujourd’hui Takfarinas doit comprendre une bonne fois pour toute que son public est en Kabylie. Il doit aussi se convaincre qu’il n’a nullement besoin de l’appui des autorités politiques pour réussir » nous résume un journaliste expatrié rencontré sur place. Il a parfaitement raison notre ami, les retrouvailles entre l’artiste et son public se sont superbement bien déroulées. La réussite du gala est incontestable. Peut être que le public et les citoyens de la Kabylie ont excusé celui qui a tant donné à la chanson kabyle ou plutôt qu’ils ont décidé de lui offrir une seconde chance.

Notons enfin que le gala est sorti du cadre qu’on lui a assigné pour se transformer en une grandiose fête de la Kabylie meurtrie en ce mois du ramadhan. Takfarinas a réussi à faire chanter et danser les kabyles sans rancune malgré la canicule et les feux de forêts qui ravagent sans cesse les montagnes kabyles. Evitons de polémiquer et disons que la maison de la culture de Tizi-Ouzou a réussi le pari de réunir toute la Kabylie avec son idole sans aucune escarmouche qui mérite d’être signaler. Il n’y avait pas de fausses notes.

« Nous sommes venus parce que nous aimons en Takfarinas, l’artiste qu’il est, un point c’est tout » nous susurre à l’oreille un autre journaliste de la presse locale.

En cette soirée mémorable, les jeunes ont eu droit à une pause, à un répit, eux qui vivent le calvaire de la crise au quotidien.

Benamghar Rabah

Musique: 

Ti-vouγarin

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Chanson ancestrale chantée par les hommes du village pendant la cérémonie du mariage rituel kabyle

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