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kabyle: Bgayet - 440 hectares ravagés par les feux de forêt: Plus de 440 hectares ont été ravagés par… http://t.co/07c98SNs


Algérie, mais qu'en est-il de cette terre ?

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Algérie, mais qu'en est-il de cette terre sur laquelle on se méprend souvent ? Comment l'histoire de nos deux pays s'y lit-elle aujourd'hui ?

Jusqu'au 11 août - Médiathèque Valery-larbaud

Du 6 juillet au 11 août 2012

Claire et Reno Marca vous emmènent d'Alger au Sahara en passant par les Ksour du Grand Erg occidental, Constantine, les montagnes kabyles ... à travers des dessins originaux, des textes extraits de livres et différents objets.

Organisée en collaboration avec l'association "Il Faut Aller Voir" et en prélude au 13e rendez vous du Carnet de Voyage de Clermont-Ferrand du 16 au 18 novembre au Polydôme

Ville: 
Vichy
Dates: 
Vendredi, Juillet 6, 2012 (Jour entier) à Samedi, Août 11, 2012 (Jour entier)
Tags agenda: 

Kabyles de France : une présence plus que centenaire

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Histoire d'une communauté

Jusqu'au début du XXème siècle la présence kabyle en France était très restreinte. Les premiers mouvements migratoires vers la France résultent des dépossessions des terres par la colonisation, mais sont principalement la conséquence du développement de l'économie industrielle et de la démographie débordante en Kabylie.

La première émigration remonte à la campagne de Madagascar (1894-1895). A cette époque, les "convoyeurs kabyles" accompagnaient le va et vient continuel des bateaux qui opéraient des transferts massifs de bovins et de chevaux". "C'étaient des conducteurs de bestiaux, qui restaient à Marseille après avoir laissé les animaux qu'ils étaient chargés de conduire, ou quelques colporteurs, attirés par les grandes expositions internationales, qui parcouraient ensuite la Métropole, principalement les villes d'eau, pour écouler une pacotilles plus ou moins importants" selon un rapport de la commission chargée d'étudier les conditions de travail des indigènes algériens dans la métropole en 1914.

L'une des causes de cette immigration kabyle fut tout d'abord le résultat de sa perte de souveraineté avec les expropriations massives des terres kabyles en 1871. "En 1876 on estime à 7000 personnes le nombre de Kabyles réfugiés en Tunisie. L'exode kabyle vers la Tunisie ne fut qu'une étape." La France deviendra la terre d'accueil de ces rescapés qu'elle a elle même conduit à la fuite. De nombreux Kabyles furent déportés vers la Syrie, les bagnes de Cayenne et de Nouvelle Calédonie. Le Gouverneur Général d'Algérie envisagea même une déportation massive vers Madagascar.

Cette migration de l'exil s'ajouta à celle qui était constituée par les contigents de l'armée coloniale. L'aristrocratie guerrière kabyle qui fournissait des soldats aux Turcs avant 1830 entra au service de la France dès le milieu du XIXème siècle. Les bataillons de fantassins appelés les Zouaves (du mot Kabyle Agawa Zwawa)  se sont illustrés par leur bravoure notamment lors de la guerre de Crimée. C'est en hommage à cette victoire qu'a été réalisé le Zouave du pont d'Alma sur la Seine à Paris.

Au début du XXe siècle, le besoin de main d'oeuvre amène de plus en plus de Kabyles à venir travailler en France.  Le Directeur de l'Office de l'Algérie à Paris fait procéder à l'ouverture d'une enquête en 1912 dans toutes les préfectures de France. Elle révèlera la présence de 4.000 à 5000 Kabyles, résidant principalement à Marseille, Clermont-Ferrand, Paris et dans le bassin houillier du Pas de Calais. Au lieu de se cantonner autrefois aux métiers de colporteurs, ils étaient pour la plupart employés dans des établissements industriels ou miniers. Ainsi, à Marseille, ce fut l'huilerie Maurel et Prom qui la première recruta la main-d'oeuvre Kabyle. "Ces ouvriers étaient presque tous originaires de Tizi-Ouzou, d'Azeffoun de Michelet et surtout d'Azazga". "Il est en général admis d'estimer à près de 10.000 le nombre de Kabyles qui travaillaient en France à cette époque."

L'enquête Louis Massignon en 1921, recensait près de 12.000 travailleurs Kabyles dans l'agglomération parisienne dont 2700 aux usines Renault à Billancourt, 7.000 aux usines Citroen à Clichy et Levallois, 2500 laveurs de voiture à Saint Ouen, Levallois et Aubervilliers. Il localisait les principaux centres d'hébergement des Kabyles à la Villette, le long du canal de l'Ourcq et rue des Flandres, Grenelle et avenue du Maine, boulevard d'Italie, boulevard de la Gare, rue de la Glacière et d'Alésia.

Dans les années 30-40, Paris est le principal pôle d'immigration, avec la Moselle la Meuthe et Moselle

Les immigrés Kabyles compteront parmi les précurseurs de la libération nationale algérienne avant d'être écartés ou pris dans la spirale des mouvements politiques arabistes.

La défiance à l'arabisation et la survivance du combat pour la sauvegarde la culture se concrétiseront par la création de l'Académie Berbère en 1966 et l'élaboration d’un enseignement de la langue et de la civilisation berbère à l’Université Paris VIII en 1973.

En 1994, Matoub Lounès reçoit des mains de Danielle Mitterand le Prix de la mémoire, un symbole majeur pour les jeunes français d'origine kabyle des années 1990 qui se construisent de nouveaux repères et investissent le champ politique.

Forte aujourd'hui de plus de près de 2 millions de personnes, la communauté kabyle française entretient une vie collective menacée par une France arabophile, où la Kabylie n'apparait jamais en tant qu’entité politique et territoriale indépendante.  Malgré ces luttes incessantes contre l'assimilation, le travail de mémoire continue d'être entretenu par des regroupements politiques, philantropiques, sportifs ou culturels.

 

Lectures conseillées :

J. Vilbot voyage d'une parisienne au Djurjura 1880 Nabu Presse 2011 ISBN 1271631903

Histoire de l'émigration kabyle en France au XXe siècle Karima Slimani-Direche

Les Kabyles en France 1914 Editions Gouraya

 

Allocution de Khalid Zerrari (CMA) à la 5ème session du MEDPA

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Le CMA participe à la 5ème session du Mécanisme d’Experts des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones à Genève (9-13 juillet 2012)

Une délégation du Congrès Mondial Amazigh, composée de Khalid Zerrari, Vice-Président, Mhand Mimouni, Belkacem Lounes, membres du Conseil Fédéral et Tijani Saadani, a participé à la 5ème session du Mécanisme d’Experts des Nations Unies pour les droits des peuples autochtones (MEDPA) qui s’est déroulée du 9 au 13 juillet 2012 à Genève. Les membres du CMA-Algérie n’ont pas pu prendre part à cette rencontre faute de visas.  

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L’Etat marocain procède à des arrestations arbitraires à Imider

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Cinq militants amazighs, membres du Mouvement sur la voie de 96 ont été arrêtés jeudi 12 juillet par la police de la monarchie marocaine et seront traduits devant le tribunal de Ouarzazat le 26 juillet 2012. Il s’agit de Moha Bennaser, Karim Lahcen, Faska Laadad, Taïeb Omar et Moha Ouljihad.

Le Mouvement sur la voie de 96 organise des rassemblements sur la montagne d’Alebban à Imider, près de Tinghir (sud-est du territoire marocain), depuis août 2011. Ces manifestants pacifiques exigent de la Société métallurgique d'Imider (SMI) qui exploite la mine d’argent d'Imider d’embaucher parmi les habitants de la région. Ils dénoncent également la pollution de la région par des produits toxiques utilisés par cette société et préviennent quant au risque de l’épuisement de la nappe phréatique. A signaler que la majorité des actions de cette société
sont détenues par Mohamed 6, le monarque alaouite.

En décembre 2011, un autre militant du Mouvement sur la voie de 96, Mustapha Ouchtoubane, a été arrêté et condamné à une peine de quatre ans de prison ferme par le tribunal de Ouarzazat.

Nous tenons à dénoncer ces arrestations arbitraires et exigeons la libération inconditionnelle des détenus Mustapha Ouchtoubane, Moha Bennaser, Karim Lahcen, Faska Laadad, Taïeb Omar et Moha Ouljihad.

Nous appelons à la solidarité avec ces détenus ainsi qu’avec l’ensemble des détenus politiques amazighs qui croupissent dans les prisons marocaines.

Paris/Roubaix, le 23 juillet 2012.

Afafa (Roubaix)

Tamazgha (Paris)

Contact :
Afafa. E-mail : associationafafa@yahoo.fr

Tamazgha. Tel : 06.52.10.15.63 / E-mail : tamazgha.paris@gmail.com

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Tizi-Ouzou, mémoire d'une ville

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Il fait chaud et humide ,en ce printemps 2012 à Alger.
Les formalités policières et douanières sont rapides à l’aéroport où la sécurité bien que très discrète , semble avoir été renforcée.
Pour certains des passagers nationaux ,la joie est perceptible au moment où ils foulent le sol plombé par le soleil méditerranéen .
Nous mesurons alors, et d’amblée, la différence de température vécue dans le Boeing 737-800 et celle de l’environnement aéroportuaire ,cerclé par des centaines de voitures ,bien garées dans des espaces soumis à 40 degrés du thermomètre local et d’un ciel bleu azur , toujours dégagé.

Cette image tranche , naturellement, avec le temps incertain et lourd ,que nous avions laissé dans la capitale belge. Il est frappant de relever les grandes différences climatiques dans l’intervalle d’un temps mesuré à 2h30 , soit celui enregistré dans un embouteillage d’une grande ville européenne.

Ce laps de temps, en fait, très court, nous éclaire la route aérienne balayée par des milliers d’avions qui sillonnent le ciel , et rapprochent les êtres humains dans un délai d’éclair , tout en nous transposant en des endroits totalement différents de couleurs, de sons et d’images.

Contre le dépaysement et la dépression humaine, il ne peut y avoir de meilleure solution . Dans ces conditions , heureux les gens qui voyagent ou qui peuvent le faire.
Nous nous retrouvons , mon neveu et moi, une heure plus tard, à Aïn Taya , dans sa maison, construite à proximité de l’Enita (Ecole nationale des Ingénieurs et techniciens de l’armée) , dont une des sentinelles semble veiller sur le pâté des maisons qui l’entourent.
Un bon repas précédé d’une douche ont suffi pour nous débarrasser de la sueur collée à nos habits.

Le soir venu, nous prenions la route en direction de Tizi-Ouzou ( le col des genêts) pour retrouver ma mère et ma maison natale, sis au quartier de Tabnalit , sur la route menant au Balloua , mont dominant toute la ville, communément appelé Radjaouna .
En vérité , la ville de Tizi-Ouzou fut crée vers 1856 , quatre années après l’arrivée des premières troupes coloniales. Avant cette date , cette localité portait encore le nom de Radjaouna , vaste territoire qui allait de l’Oued Sébaou au nord, à Ath Douala ,au sud : mon neveu Rachid Aguini , ainsi que le chanteur Rabah Asma y sont originaires.

D’autres familles se sont déplacées au pied du mont et formé l’essentiel des habitants actuels de la ville d’origine de Tizi-Ouzou. La liste est longue et la visite du cimetière de M’Douha nous livre quelques noms de familles rencontrées dès 1852 par les troupes d’occupation française : les Belhadj, Amirouche, Hammoutène , Madiou, Iratni, Belhocine, Mékacher, Salhi, Berchiche, Kessal, Haffaf, Haddadou ,etc…

D’autres , en provenance de Larba nath Irathen, Thaourit Mokrane , Beni-Douala, Azazga , les ont rejoint pour allonger une généalogie locale assez variée et sédentarisée au maximum , autour d’entreprises locales.

L’extension, dans tous les sens, de l’ancienne ville ne s’exprime que par les lotissements et leurs dénominations , qui retiennent les noms sus-mentionnés. Pour le reste, et heureusement, les anciens de Tizi sont encore présents et fiers de s’exprimer es-qualités ,quand il faudra les croiser chez un autre fils du bled : Aba ou le défunt Bob Bouzar.



Une ville célèbre par son ex.lycée Mixte et Moderne , qui fut pendant la guerre, l’un des meilleurs d’Afrique du Nord, par la qualité de l’enseignement prodigué et celle des élèves qui l’ont fréquenté , à l’exemple d’Aïssat Idir , Abane Ramdane , Mouloud Mammeri et d’autres encore.
Des noms de professeurs nous remémorent cette période de dur apprentissage scolaire et de la vie :
Paccianus, Trémolet, Sintès, Chaumarat, Hadjadj, Belhadj, Seddiki, Mokrani, sans oublier Rabah Stambouli , assassiné durant la décennie noire.

Je me rappelle encore de l’activisme de mon ami de quartier : Rachid Hammouche , futur inspecteur général dans une entreprise nationale et futur collaborateur , au Majd , de Kasdi Merbah.
Des lieux et des noms nous donnent le quartier de Zellal où sont établis les Zemirli, Chabaraka, Idriss, Baïlèche. Plus loin , le quartier de Lala Saïda où demeurent les Madiou , Baïdi, Rabia, ; celui de Lala D’Mamaya avec les Hamdad ou de Aïn Hallouf ,avec les Hammoutène et les Chebbah ; celui de Tala Aalem , territoire des Belhocine , Haffaf et Gacem.

Plus bas, au centre, ce sont les Salhi qui se sont installés comme commerçants grossistes . Le premier d’entre eux fut un toubib : le Dr Salhi ,réputé dans le temps et vers qui convergeaient hommes et femmes , venus de toutes les contrées de la région.
Excluant la « nouvelle ville » devenue par la grâce d’un ex-wali et ministre, natif du coin, une cité-dortoir.


La ville de Tizi-Ouzou-délimitée du centre à la ville haute, fut une très belle cité moderne, propre et disciplinée , jusqu’en 1968.
Depuis , elle déclina. La seule carte-postale qui peut encore se prévaloir de cette période est celle qui reprend l’ancienne mairie où officia Mouloud Benyahi et tout ce qui englobe les quartiers ouest , avec au sommet, le mont de Radjaouna et son village , ainsi que le Balloua, le saint protecteur de la ville.
Cette vue magnifique est réelle , quand on brasse des yeux toute cette perspective, depuis le bar-hôtel de Lala Khadidja ,où l’on peut se permettre de siroter une ...Stella Artois ,et rencontrer des locaux de souche , comme mon ami Saïd Khellil.

A un jet de pierre, une belle bâtisse , future résidence de tous les walis.
Durant la guerre, elle permit, par sa position élevée, à De Gaulle , de s’adresser aux Kabyles , pendant que ses troupes s’adonnaient aux massacres à Ath Mesbah, Béni Douala, Michelet , Bouzguène et ailleurs.

Mais Tizi-Ouzou ,c’est aussi la ville de Mme Soubercazes, sage femme , qui soulagea des dizaines de familles, au volant de sa 2cv ; ou Cheikh Deckers , enversois d’origine , qui aimait papoter au Novelty , autour d’une limonade , parfois habillé de sa soutane blanche.
Je l’avais rencontré pour la dernière fois, à la Basilique Notre Dame d’Afrique , discutant en Kabyle avec mon épouse .Il a vécu plus de 25 ans dans la ville des genêts , avant d’en être « éloigné » arbitrairement par un ancien wali, originaire de Sidi Naamane…

Il y avait aussi les Hachette, Galli dont le fils Jean contribua financièrement à l’effort de guerre ; ou encore Dilivus et son boulodrome ; Musso et sa pharmacie ; Si Ali Oucheikh et sa librairie , ainsi que Keddache ; ou Baïlèche et sa station d’essence ; Atlan et son unité de torréfaction de café : la Perdrix ; Rekkou et son cinéma ; Hadj Boulou et son atelier de mécanique où travaillait mon père : Hadj Boulou est mort les armes à la main lors d’un accrochage survenu près de Balloua , quelques semaines avant le cessez-le-feu .Il était officier de l’Aln.

Il faut citer notre voisin et parent par alliance , Salah Mékacher , autre officier de l’Aln dans l’entourage du colonel Amirouche. Il eut plus de chance , même s’il est passé tout près de celui qui fut le bourreau de toute une génération d’intellectuels originaires de la ville.
Ce bourreau est le capitaine Ahçène Mahiouz , chef de la zone 4 de la W3 , limitrophe de la W4.
Avec le temps, il semblerait que la bleuite du capitaine Léger –qui avait fait beaucoup de dégâts –aurait manipulé Mahiouz (ancien messaliste), pas forcément à son insu, au point qu’il serait permis de le citer comme agent des services français…

L’objectif du capitaine Léger était de liquider tout l’encadrement de la W3 ,dont la majorité provenait de la jeunesse étudiante de la ville des genêts.
A ce propos, je me rappelle également, ma première rencontre avec Djoudi Attoumi, ancien membre du secrétariat du colonel Amirouche , lors d’un stage de formation d’été , ayant eu pour cadre , Larba Nath Irathen , quelques mois après l’indépendance : était présent ,ce jour là , un autre ami , enfant de Azouza ( village natal de Abane Ramdane) : Hamid Sidi Saïd.

Le premier termina sa carrière comme DG dans l’administration hospitalière. Le deuxième , enseignant d’origine, comme wali et puis ministre.
Au passage , j’ajouterai un enfant de Makouda : Moh Saïd Mazouzi dans l’arène politique depuis 1947 ,futur wali et ministre . Parmi ses collaborateurs , figurait Meziane Louanchi , mon ancien prof de maths au lycée ,dont le frère Salah ,a été responsable de la fédération de France.
Lors de la bataille d’Alger, les familles Louanchi et Chaulet constituèrent l’une des équipes itinérantes dans les réseaux de Abane Ramdane.

Ainsi donc, au moment où l’Algérie fête ses 50 ans d’existence , Tizi-Ouzou ou le Col des Genêts , célèbre ses 166 ans de sa fondation.
Telles sont les quelques images volées des lieux et des noms de Tizi-Ouziens. Elles constituent désormais l’essentiel de la mémoire vive de cette ville.

Mouloud Atcheba

( à suivre)

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Edition locale: 

Lounis Aït Menguellet et son fils en tournée pour le cinquantenaire de l’Indépendance Algérienne

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Les fans de Aït Menguellet vont se régaler de musique kabyle lors d'une série de concerts animés par le poète, chanteur, compositeur, Lounis Aït Menguellet et son fils Djaafar. Il s’agit d’une tournée musicale en Algérie et en France à compter du mois de juillet et qui se poursuivra jusqu’au mois de novembre prochain. Ces spectacles qui s’inscrivent dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’Indépendance se veulent aussi une occasion pour faire plaisir à leurs fans, selon les dires du coordonnateur artistique Farid Ouahmed. Concernant les galas en Algérie, la grande figure de la chanson kabyle se produira ainsi le jeudi 26 juillet  à Sétif au stade du 8-Mai 1945. Le samedi 28 juillet, il animera un gala au casif de Sidi Fredj et le dimanche 29 juillet à la salle Atlas. Le mercredi 1er août, le chanteur Lounis Aït Menguellet se produira à la maison de la culture de Bouira et le mercredi 8 août, il donnera un concert au stade Oukil-Ramdane à Tizi-Ouzou. Lors de la tournée qui le conduira en France, ce poète prolifique animera un gala à la Cité de la musique à Paris le 16 septembre  à 16h00. Il enchaînera les concerts, en donnant un spectacle le 7 octobre 2012 au théâtre de la Licorne à Cannes et le 18 novembre au théâtre Sébastopol à Lille. Quant à Djaafar Aït Menguellet, le chanteur qui n’a pas moins de talent que son père, il se produira le lundi 30 juillet à Alger au théâtre de Verdure et le lundi 13 août à Tizi-Ouzou à la maison de la culture Mouloud-Mammeri. «C’est toujours un plaisir renouvelé d’aller à la rencontre de mon public. Aussi bien celui de ma génération que celui plus récent qui est celui des jeunes initiés par leurs parents», a déclaré Lounis Aït Menguellet à la presse. Interrogé sur les nouveautés que pourrait comprendre son répertoire, il a indiqué qu’il n’en a pas encore, soulignant que comme il a «un répertoire assez riche, j’y puise pour chaque programme et aucun programme n’est vraiment semblable à un autre». «Il y a certaines chansons qui constituent la signature de mes représentations comme «Ketchini rouh», «Aylam» ou encore «JSK». «Autrement, je fais toujours en sorte de varier les programmes. De ce fait, je ne peux jamais fournir un programme exhaustif à l’avance», a-t-il dit. Sur ses projets d’avenir, le chanteur a estimé que «je suis arrivé à un âge où faire trop de projets ne me convient plus. Je vis et agis au jour le jour et fais confiance aussi bien à l’expérience qu’à mes collaborateurs et proches». Chanteur prolifique, Lounis Aït Menguellet, de son vrai nom Abdenbi Aït Menguellet, compte une carrière de plus de 40 ans, enregistrant plus de 200 chansons.  Avec son dernier album «Tawriqt Tachebhant» (Feuille blanche), ce poète de talent a repoussé les limites de sa recherche poétique pour la propulser dans un univers universel.Par Abla Selles

Source: 
Le Jour d'Algérie

La grande débandade au Concours de recrutement des enseignants à Bgayet

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Ce sont des milliers de jeunes qui pointent chaque jour dès les premières heures de la matinée, pour pouvoir s’inscrire au concours qu’organisera le ministère de l’Éducation pour le recrutement d’enseignants au niveau des trois paliers, primaire, moyen et secondaire. Comment se déroulent ces opérations au niveau de la wilaya de Béjaïa ?

Dès quatre heures du matin, ces jeunes pointent dans les centres choisis par la direction de l’éducation pour accueillir les postulants. Pour les postulants au cycle primaire, c’est le lycée des chouhadas Mokrani (Tarik Sétif), qui a été retenu pour ce genre d’opération, et ce pour un nombre de postes de 108 pour toute la wilaya. Pour les postulants aux postes de PEM (enseignement moyen), la direction de l’Éducation a opté pour le lycée El Hammadia, avec un nombre de 116 postes réservés pour ce cycle au niveau de toute la région. Pour les postulants aux postes de PES (cycle de l’enseignement secondaire), c’est le lycée du Technicum de Béjaïa qui a été retenu pour ces opérations d’inscriptions et le nombre de postes qui sont disponibles est de 282 pour l’ensemble des lycées de la wilaya.

Mais pour pouvoir accéder à la porte de l’administration chargée de recevoir les dossiers des postulants, le chemin est long même très long, qu’il pourrait décourager plus d’un. En effet, il faudra d’abord au postulant de s’inscrire pour être reçu pour une inscription finale, c'est-à-dire arriver au stade de dépôt du dossier qui lui donne le droit de concourir.

Et c’est à ce niveau que ça coince vu que les candidats au concours se comptent par milliers. « nous avons déposé nos dossiers il y a de cela une semaine, et chaque jour que Dieu fait pointons ici dès les premières heures de la journée, sans savoir si nos dossiers sont arrivés sur le bureau des responsables ou non », témoignent ces jeunes ayant franchi le premier pas qui consiste à s’inscrire pour une autre inscription qui leur donnera le droit de concourir.

Cette mesure de centralisation décidée par le ministère de l’Éducation, et qui fait que les dossiers atterrissent au niveau des chefs-lieux des wilayas, fait que les opérations d’inscriptions tournent à l’image de la wilaya de Béjaïa, à une véritable débandade sur un fond de soupçon général que ces inscriptions ne seront en fait que de simples formalités, pour ensuite servir de moyens de confirmations aux enseignants déjà en poste mais en qualité d’enseignants vacataires.

Peu de postes, mauvaise organisation due à une centralisation tous azimuts, et appréhensions en tous genres des postulants sous un soleil de plomb en plein mois de Ramadhan, voici donc les ingrédients à décourager les plus assidus des postulants.

Boubekeur Amrani

Source: 
Le Courrier d'Algérie

Tentative d’immolation par le feu à Aït Yahia Moussa

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Pour protester contre le non-renouvellement de son contrat de travail, emploi qu’il occupait dans le cadre de l’IAIG, le jeune B. A., âgé de 26 ans, originaire de la commune d’Aït Yahia Moussa, 20 km au sud de Tizi-Ouzou a tenté de s’immoler par le feu, dans la matinée de lundi dernier.

Le jeune B.A, qui occupait jusque-là un emploi à l’APC dans le cadre du dispositif du pré-emploi (IAIG), a menacé de mettre fin à ses jours dans les bureaux mêmes de l’APC où il s’est présenté avec un bidon d’essence et un briquet. Alertées, les autorités locales (daïra et commune) ont réussi à dissuader le jeune homme à passer à l’acte en lui promettant de régler son problème.

S. A. M.

Source: 
Le Soir d'Algérie

La Maison des Amrouche pourra-t-elle être inscrite au patrimoine national algérien ?

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L'association culturelle Taos et Jean El mouhoub Amrouche à Ighil-Ali, appelle les citoyens à un rassemblement suivi des fermetures de la route nationale N26 au niveau d'Allaghen et de la daïra jeudi 27 juillet à 10h. La population demande à ce que la Maison des trois grandes figures d'expression kabyle soit classée patrimoine national et transformée en musée.

L'exigence telle qu'elle est posée ne donne pas l'impression que soit demandé le classement de ce haut lieu de la nation kabyle au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO.

Déclaration publique

Après avoir effectué toutes les démarches l'égales et nécessaires concernant le classement au patrimoine algérien de la maison appartenant à trois grandes figures de la culture algérienne, commençant de Fadhma n'Ath mansour Amrouche la première femme lettrée en Algérie, et de Taos Amrouche la première femme romancière en Algérie et dépositaire de la culture berbère et du célèbre écrivain journaliste et patriote Jean El mouhoub Amrouche.

- Et malgré la commission dépêchée sur les lieux par les services concernés de la Wilaya pour son classement, l'indu occupant ne cesse de profaner de dénaturer la structure et son aspect architectural aux deuxièmes jours de ramadhan en dépêchant un engin à 5hoo du matin comme un loup de peur qu’’il soit arrêté par les autorités.

- Suite a cet acte de non respect et de mépris à la mémoire de ces trois grandes figures nous appelons l’ensemble de la population a un rassemblement massif sur la place des martyres et la fermeture de la route national n° 26 au niveau d’Allaghen ainsi la fermeture de siège de la daïra et ce le jeudi 27 / 07 / 2012 à 10h00 afin d’exiger le départ de l’indu occupant et son classement au patrimoine national dont l’association possède un acte authentique de ladite bâtisse au nom de leurs père Belkacem Amrouche.

Ighil Ali 25/07/2012

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Idir Ouali au Dynamo de Dresde

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Laissé libre depuis la fin de son contrat au Mans, le milieu offensif franco-kabyle Idir Ouali s'est officiellement engagé pour deux ans en faveur du Dynamo Dresde (Bundesliga 2).  

Agé de 24 ans, Idir Ouali natif de Roubaix, s'est brillement illustrée la saison passée en Ligue 2 avec 9 buts et 4 passes décisives réussies en 35 matches.

A quand un bandeau de poignet aux couleurs kabyles ?

 

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Sommes-nous vraiment en Kabylie ?

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La situation en Kabylie devient de plus en plus inquiétante, préoccupante. Si l’attitude de l’Etat algérien n’a rien de surprenant puisque ce régime arabo-musulman, décidé à éradiquer l’amazighité, reste fidèle à la ligne qui fonde son idéologie, l’attitude des Kabyles inquiète sérieusement.

La responsabilité incombe notamment à ce qui est censé être l’élite de la Kabylie dont le silence ne peut qu’être interprété par une complicité pour le moins passive.

Sinon comment expliquer qu’en 2012 l’administration algérienne en Kabylie s’aventure dans l’interdiction de prénoms amazighs ? En effet, le site internet Rezki.net fait état du refus d’enregistrement du prénom Daya à un père de famille par la mairie de Tizi-Ouzou courant du mois de mai 2012. Comment peut-on imaginer qu’à Tizi-Ouzou, cette ville considérée comme capitale de la Kabylie, l’on puisse subir une pareille injustice ?

Dans le même article, Rezki.net, rapporte qu’un jeune automobiliste de Draa Lmizan s’est vu verbalisé par un policier qui a décidé arbitrairement, de son propre chef, de doubler le montant de l’amende au "motif" que le prénom de l’automobiliste ne lui plait pas : il s’agit du prénom amazigh Massinissa. Comment un policier puisse se permettre une telle humiliation en Kabylie ?

Mais la question fondamentale réside ailleurs. Comment peut-on accepter tout cela ? Comment laisser de telles provocations passer sous silence ? Sommes-nous conscients de ce qui nous menace ? Il est vrai que les deux dernières décennies ont vu une opération sans précédent de corruption de l’élite kabyle. Des sommes colossales ont été déployées pour réduire la Kabylie à la soumission. Mais est-ce une raison pour que celles et ceux qui tiennent à leur dignité se taisent et restent indifférents devant cette guerre sans merci qui est menée à la Kabylie avec la complicité de relais locaux ?

Peu importe où l’on est, en Kabylie ou ailleurs, le devoir nous appelle : Il sera difficile d’assumer sa kabylité tout en laissant faire ce régime voyou d’Alger agir en toute liberté sur cette Terre qui a tant souffert et qui s’est toujours battu pour sa liberté ?

Massin Ferkal

Source: 
Tamazgha.fr
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Marseille salafisée

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Français

Hier dans  la nuit de mardi à mercredi, un contrôle d'identité d'une femme intégralement voilée a mal tourné à Marseille. À proximité de la mosquée es-Sunna, des policiers aperçoivent une femme intégralement voilée. Ce genre de personnes s'en sortait parce qu'elles savent intimider les policiers ? Refusant de décliner son identité et mordant  un policier,  une altercation éclate entre les forces de l'ordre et quelques hommes.

Des renforts arrivent alors sur place, quatre personnes dont la jeune femme voilée sont interpellées et placées en garde à vue. Apres quelque heures de garde a vue, les autorités les ont remises en liberté, car elles redoutent des troubles manifestes à l'ordre public.

A quoi sert une loi si on ne la respecte pas ? Les modalités d'application de la loi sur le voile intégral  les lois de la république doivent être respectées par tous et par toutes. Mais la France est une terre chrétienne et elle le restera ! Ces gens ayant vécu dans des milieux islamiques, je ne voyais pas d'inconvénients à suivre les lois dictées dans leurs pays. D'ailleurs, si elles n'étaient pas suivies, c'était l'expulsion pure et simple. Se plier aux lois du territoire français, sinon appliquer sans état d'âme les conséquences prévues par la loi. Il n'y a pas de honte ou d'insurrection à avoir en suivant les règles établies par un pays. De toute façon l'irrespect de la loi doit être sanctionné !

Les policiers décident de procéder à un contrôle d'identité, comme les y autorise la loi sur le voile intégral adoptée en 2010. Mais très vite les choses se gâtent. Voilà ou mène le laxisme en France,  bientôt ce sont les Français qui devront se plier au règles des musulmans !!

Ce qui m'ennuie le plus, c'est que je ne suis pas sûr des convictions, mais je suis sûr de la provocation ! Parce qu’un vrai musulman ne fait pas de bruit, mais les  islamistes …..Or, pour les fins connaisseurs, la religion musulmane prône la paix et la tolérance."

Ces voiles intégraux ne sont pas de l'islam, c'est d'origine rurale saoudienne, qui  prétend détenir le vrai Islam... Dieu requiert dans ses livres, la Torah, les Evangiles et le Coran de se couvrir décemment... Les détails sont d'interprétation humaine... J'imagine le même comportement par un croyant pratiquant  en terre d'Islam. Prison directe ! Le Coran n'exige pas de ses fidèles qu'ils ne prient que dans une mosquée !  Leurs  manière, non innocente, de vouloir opposer les mosquées aux églises, synagogues et  temples, démontre pour le moins un ostracisme évident, visant à victimaires l'Islam pour mieux crier à la stigmatisation et au racisme ?

Cela pourrit la vie des gens qui ne sont pas musulmans et en ont assez de ces pratiques qu'ils ne peuvent tolérer. Essayez de ne pas respecter les lois dans les pays à dominance musulmane et vous allez voir ce qui vous arrive... La gauche est au pouvoir, voilà une belle occasion pour tenter de faire fléchir la république et affaiblir la France et la laïcité. C'est absolument scandaleux.

Maintenant il faut reconnaitre aussi que Marseille ça n'est plus la France.........ça me rappelle le conflit bosniaque où une minorité musulmane devenue majoritaire dans sa contrée a décidé de demander l'indépendance : Marseille est bien partie pour connaitre le même sort.

Mokrane NEDDAF

At Dwala - Un non jeûneur agressé par des policiers

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Déclaration

Une fois de plus, mais également une fois de trop, des policiers se sont érigés en "pourfendeurs du vice et en gardiens de la vertu" dans la wilaya de Tizi-Ouzou.

En effet, en ce jour du 26 juillet 2012, des policiers de At Dwala ont violenté M. Rebaine Slimane, 36ans, pour avoir été surpris en train de boire de l’eau.

Rappelant que la liberté de culte et la liberté de conscience sont des droits garantis par la constitution algérienne et par les Pactes Internationaux relatifs aux droits de l’homme que l’Algérie a ratifiés, la Maison des Droits de l’Homme et du Citoyen de Tizi-Ouzou (MDHC-TO), structure légale de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) :

- Dénonce l’interpellation et le passage à tabac du citoyen Rebaine Slimane,

- Assure la victime de son soutien

- Et appelle toutes celles et tous ceux qui refusent de voir l’Algérie sombrer dans l’inquisition à rester vigilant(e)s et mobilisé(e)s.
 

Tizi-Ouzou, le 27/07/2012  

MDHC–Tizi-Ouzou

Le Coordinateur  - Arezki ABBOUTE

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Flagrant déli de désaltération

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Début de Ramadan, fin juillet, avec un pic de chaleur dans la région de Tizi. 46 degrés à l’ombre, probablement plus de 50 au soleil. Interdiction, informelle mais très réelle, de boire de l’eau en public aux plus de 11 ans, sous peine de cruels traitements, arbitraires arrestations et condamnation contre vents et marrées, contre les lois de la République, la constitution et les traités internationaux.  Bienvenue en Kabylie de 2012.

La politique d’islamisation de la société kabyle n’est un secret pour personne. Le pouvoir voit en la période ramadanèsque est un moment idéal pour enfoncer le clou de l’islamisme un peu plus. Il teste la soumission de la société et son irrationalité en l’obligeant à vivre de façon tordue et déséquilibrée ; pire, en la confrontant au profond malaise psychologique que procure le sentiment d’impuissance vis-à-vis de sa situation.  Si le Ramadan islamiste n’existait pas, il faudrait l’inventer.

Reste que la  capacité de résistance de la Kabylie ne s’est pas éteint. Une grande partie des kabyles ne fait pas Ramadan et le pouvoir le sait. Même s’il arrive à nous obliger à faire la comédie, étant donné que les gens se sentent isolés et peu outillés pour risquer la gorgée d’eau ou le sandwich en public, la Kabylie n’avale globalement pas la pilule de l’islamisme politique : un nombre suffisant de citoyens ne respecte pas le Ramadan et n’a aucun problème à le reconnaitre.

Pour faire plier la société, on la livre aux tarawihs des salafistes, on dope les spectateurs télé de discours moyenâgeux qui rappellent aux gens les foudres de l’Allah des arabes et de ce qu’ils endureront en enfer, après la mort, s’ils mangent ou boivent pendant les journées éprouvantes du Ramadan.

La Kabylie hausse les épaules. La relation du kabyle au bon Dieu reste strictement personnelle et les fetwas des connaisseurs le laissent indifférent.

Mais que doit faire le pouvoir, obsédé par la soumission de la Kabylie, contre la pointe de l’iceberg, de ces insoumis qui osent braver en public l’ordre islamiste que le système veut établir, de ceux qui vont boire de l’eau ou fumer une cigarette sans se cacher ?

Réponse. On réprime. Avec plusieurs scénarios répressifs possibles.

En 2010, les autorités avaient choisi les interventions musclées du type interpellation-arrestation-jugement, avec deux jeunes chrétiens de Michelet puis  un groupe d’amis à Akbou. Devant la mobilisation et la médiatisation de ces actes de persécution, le pouvoir avait fait marche arrière et a acquitté  tous les interpellés sur le sol kabyle. La répression judiciaire s’était donc révélée inefficace, pire, peut-être contreproductive, puisque le MAK qui avait été un acteur principal dans la protestation liée à la défense de la liberté de culte avait pu marquer des points et se faire connaitre.

En 2011, les autorités  jouent l’indifférence. Absolument aucun incident lié à la non-observation du jeûne n’est signalé. Une façon de tirer le tapis sous les pieds du MAK ? Un coup médiatique pour faire croire que les kabyles ont saisi la leçon et jouent le jeu du Ramadan islamiste en public, depuis la moralisation de l’année précédente ? Difficile de dire quelle était l’intention du système algérien, connu  pour sa capacité machiavélique de manipulation. Nous avions juste noté l’absence d’interpellations.

Cette année, la rage dans le ventre de trouver enocre des individus qui ne supportent la loi islamiste en terre kabyle, le pouvoir algérien revient à la charge. Slimane Rebaine, 36 ans, est interpellé dans la région d’At Dwala, où il est pris en flagrant délit de réhydratation en public au jour le plus chaud du Ramadan. Nul besoin de recourir à la justice pourtant aux bottes des faiseurs de loi, on lui fait un châtiment sur place : coups et blessures. On le traine ensuite au commissariat pour continuer l’exécution de la peine arbitraire.  

Toute honte bue, la DGSN rédige un communiqué pour démentir l’exaction et par là-même déclarer que les témoins ont mal vu : Slimane n’a pas été violenté par les flics- ceux-ci étaient probablement juste en train de lui faire des bisous à leur manière.

A l’heure où cet édito est rédigé, nous apprenons  que les flics ont également interpellé 3 jeunes hommes dans les Issers, dans une maison pourtant abandonnée alors qu’ils fumaient des cigarettes. Illico devant le procureur, à la suite en détention provisoire.

C’est dire qu’après l’accalmie de l’an dernier, la Kabylie peut se rassurer au bout d’une semaine de Ramadan. Il y a bel et bien un scénario répressif frontal pour 2012 dans notre région. Mais ce n’est pas nécessairement une situation sans solution, le grand Tahar pouvant à notre sens être maladroitement paraphrasé et peut-être ainsi médité : « Si tu bouffes tu meurs. Si tu bouffes pas tu meurs. Alors, bouffe et meurs ».

Samia Ait Tahar


Soraya Haddad inconsolable

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Éliminée au premier tour des Jeux Olympiques

L'entraîneur Mohamed Bouheddou a affirmé que sa judokate Soraya Haddad, éliminée par la Roumaine Andreea Chitu au premier tour des Jeux olympiques, dimanche à la salle Excel à Londres, a payé cher son mouvement technique raté dès l'entame de son combat.        

«Soraya a fait un mouvement interdit, ça se passe tellement vite qu’elle a été sanctionnée. Elle a tenté un Koshigari mais elle a raté la jambe de son adversaire, l’enchaînement n’a pas été fait correctement et ce genre d’erreur se paye cash (...) Disons, qu’elle a raté son mouvement. Cela aurait pu marcher si elle avait touché la jambe de la Roumaine, malheureusement, ça n’a pas été le cas», a tenté d’expliquer Bouheddou, très déçu à l’issue du combat. Grand espoir de médaille, Soraya Haddad quitte donc les olympiades de Londres par la petite porte sur une erreur de débutante, alors qu’elle participait à ses troisièmes Jeux olympiques et ambitionnait de remonter sur le podium pour la deuxième fois après le bronze de Pékin. Pour le coach Bouheddou, son athlète a perdu sur un détail et non pas sur une faute technique et «ça peut arriver même aux meilleurs judokas au monde», selon lui. «En judo, des choses pareilles peuvent arriver même dans le haut niveau. On l’a vérifié samedi avec la championne du monde japonaise du 48 kg qui a complètement raté sa sortie. Dommage pour Soraya qui s’est sacrifiée durant plusieurs années, notamment lors des quatre derniers mois. Elle était bien psychologiquement», a-t-il indiqué, très marqué. Effondrée et inconsolable, Soraya Haddad, à terre durant plusieurs minutes après son combat, en sanglots, ne réalisait pas sur le coup ce qui lui arrivait. «Elle est dans un état déplorable, elle est complètement effondrée après ce qui vient de lui arriver. On va essayer de la consoler, mais ce n’est pas évident. Elle voulait vraiment avoir cette médaille olympique. Il ne faut pas oublier qu’elle est l’une des meilleures au monde dans la catégorie des -52 kg», a souligné Bouheddou. «Ce n’est pas à moi de répondre sur son avenir, le dernier mot lui revient. Elle a 27 ans, elle n’en a pas 32, mais pas 20 non plus. En judo, la moyenne d’âge est de 32 ans. Je pense qu’elle a les moyens de faire une autre olympiade. Je vais l’encourager à continuer sa carrière».   

Par Hamid M.

Source: 
Le Jour d'Algérie

Tizi-Ouzou - 2 170 arbres fruitiers brûlés en trois jours

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Au moins 2 170 arbres fruitiers ont été brûlés suite à des incendies qui se sont déclarés entre jeudi et samedi passés dans plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou, a-t-on indiqué, hier, à la Direction locale de la Protection civile. Selon la même source, le gros des dégâts a été enregistré au niveau de l'oliveraie locale où pas moins de 1 970 oliviers ont été détruits par les flammes durant ladite période de trois jours.

Par ailleurs, on dénombre également un total de 200 figuiers brûlés. Le premier feu de forêt a été enregistré, mercredi soir, vers 20 H 00, près du village Ait Ikhlef dans la localité de Bouzguene. Puis de jeudi à samedi, pas moins de cinq incendies ont été enregistrés dans la daïra de Bouzguene, a signalé la même source. Les éléments de la Protection civile ont du affronter pas moins de 30 incendies qui se sont déclarés dans une vingtaine de communes de la wilaya. Et pour faire face aux flammes, la colonne mobile a été mise à contribution, a-t-on ajouté. Ces incendies ont causé des dégâts importants à la subéraie locale en détruisant 196,5 ha de chêne liège, chêne vert et chêne zen, a précisé la même source.

Pour sa part, la Conservation locale des forêts a recensé 114 feux depuis le début du mois de juin ayant détruit 1 336 ha de forêts. Parmi ces 1 336 ha, 454 ha ont été détruits par les 33 incendies enregistrés par cette Conservation durant la semaine écoulée. Par ailleurs, 2 282 arbres fruitiers ont été ravagés par les flammes durant la semaine écoulée, a-t-on ajouté. Un appel à la vigilance est lancé en direction de la population par la Conservation des forêts et la Protection civile, afin de préserver le domaine forestier et les arbres fruitiers de la wilaya et éviter un drame tel que celui vécu par la wilaya en 2007 ayant fait six morts parmi la population.

Source: 
Le Courrier d'Algérie

Berbanya au Festival Présence Autochtone de Montréal

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Berbanya, ce jeune groupe très dynamique qui commence à se faire une place privilégiée parmi les grands groupes du Québec sera en spectacle à Montréal le vendredi 3 Août 2012 à partir de 20h00.

Ce spectacle dénommé "Soirée Electo-choc" mettra en valeur la présence autochtone au Québec.

La soirée aura lieu à la Place des festival - scène Loto Québec - Montréal  (Places des Arts)

Groupe fondé à Montréal en juillet 2003, BERBANYA interprète des compositions berbères d'Algérie. «  Riches en rythmes, ensoleillés, les chants sont issus d'un pays aux contours musicaux diversifiés. BERBANYA fait parti de ces formations dont la valeur et le talent se mesurent sur scène . C’est là que les musiciens donnent au public toute une pallette de couleurs, sonorités intenses, rythmée et tendre »  Commentaire des Animateurs des Nuits d’Afrique .

BERBANYA  signifie  Rythmes ( ANYA ) Berbères

http://www.berbanya.com/index.php?option=com_frontpage&Itemid=1

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Ville: 
Montréal
Dates: 
Vendredi, Août 3, 2012 - 20:00
Documents à télécharger: 

Samir Ait-Belkacem : Je fais un travail de kabylisation

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Il y a de ces gens qui  s'impliquent beaucoup  pour la promotion de notre culture. Ils le font discrètement, sans trop se montrer et sans attendre rien en retour, ni fortune, ni grade, ni poste. Leur joie  est de faire plaisir aux enfants tout en les instruisant "S teqvaylit"  et redonner à la famille sa langue authentique. 

C'est ce que fait  Samir Ait-Belkacem, qui s'est lancé naïvement dans  un travail énorme, un travail gigantesque si je peux dire,  mais qui est bénéfique pour notre Kabylie à moyen et surtout à long terme.

Implanté en plein cœur de la ville de Ain-El-Hammam (Michelet), le studio Double-Voice offre un cadre des plus agréables à tous ceux qui collaborent pour la réussite du doublage de films élaborés par cette structure.

Pour Samir Ait-Belkacem, le travail fait au Studio Doube-Voice n’est pas seulement du doublage mais il a une dimension plus importante : celle de la Kabylisation.

Questionné sur l’apport du stage effectué au Canada, Samir nous informe que cette formation lui a été très bénéfique car cela lui a permis de découvrir de nouvelles techniques de doublage.

 Vu la réussite du travail fait par Samir et son équipe, le Studio de Michelet pourrait être déplacé au centre de Tizi-Ouzou, ce qui permettrait à plusieurs acteurs et comédiens de mieux  collaborer dans la réalisation de plusieurs films qui sont en attente de doublage.

 Après le lancement de « Iferfucen » qui a remporté un grand succès, l’équipe de Samir Ait-Belkacem travaille actuellement sur le doublage de la série télévisée « La petite maison dans la prairie ». Au mois de novembre prochain, le studio Double-Voice entamera le doublage du film « L’Opium et le Bâton » de Mouloud Mameri . Le doublage sera fait selon le texte de Dda Lmulud. Une façon de rendre un vibrant hommage à ce grand homme de la culture Kabyle.

 Le doublage du film « Les Muccucu 3 » est déjà entamé et sera finalisé incessament.

 Lors de notre visite au Studio Double-Voice, nous avons eu le plaisir de rencontrer M.  Ouarab Hocine, un acteur-comédien qui a interprété plusieurs rôles dans divers films et qui travaille activement au Studio Double Voice auprès de Samir Ait-Belkacem.

Grand bravo à Samir et son équipe pour ce grand pas dans le doublage dans notre langue, ce  qui aidera enfin les familles kabyles à écouter  les films avec une langue authentique.

PS : Samir Ait-Belkacem adresse ses remerciements et ceux de toute son équipe à toute la communauté kabylo-canadienne qui a veillé à ce que son séjour soit des plus agréables ainsi que pour l'accueil chaleureux qui lui a été réservé.

 

 

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Ali Khadaoui : Souvenirs de Kabylie

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En 2006, je me suis rendu en Kabylie pour une intervention sur la question amazighe au Maroc à l’occasion d’un hommage à Mouloud Mammeri.

Pendant plus d’une semaine, j’ai sillonné la grande et la petite Kabylie. J’ai rencontré les kabyles de toutes conditions. J’ai mangé chez les habitants et discuté avec eux. ..

Depuis, la Kabylie ne me quitte pas. La Kabylie m’habite. Et pour cause.

Tout d’abord, cette beauté des paysages changeants, des vallées et pics merveilleux avec leurs cèdres majestueux  qui m’ont tout de suite rappelé mon cher Moyen Atlas.

Mais ce qui m’a coupé le souffle, ce sont les habitants et  cet accent où l’on ressent la  fierté qu’ils ont de parler la langue amazighe, une fierté qui a tendance à disparaître un peu partout. Cela m’a rappelé mon enfance au Moyen Atlas, avant les années de plomb où la fierté  amazighe a été cassée. Après les coups d’Etat et les événements du Moyen Atlas de soixante dix, ordre avait été donné de venir à bout de la fierté amazighe au Moyen Atlas et dans le Rif. Chaque amazigh qui avait affaire aux autorités administratives ou judiciaires devait être humilié et arabisé. «  tkallam lmmak b laârbia », « zawwal errazza »et tant d’insultes et répression qui ont fini par forcer les gens à se mépriser et à faire l’impossible pour apprendre l’arabe dialectal afin d’échapper à la vindicte du makhzen.

Un jour, au tribunal de Khénifra, un sexagénaire à la longue barbe blanche, ancien résistant, se lève pour plaider une affaire banale devant le juge. Il s’appelait Massine et était connu pour sa grande élégance amazighe : burnous noir et djellaba blanche, mais surtout connu pour sa rezza(turban)énorme de plus de 15 mètres. Le juge, dans son rôle makhzenien, demande à Massine d’enlever son turban avant de parler. C’était la première fois de l’histoire des imazighen de cette région que le symbole de tirrugza(la bravoure)et de la fierté était ainsi visé. Massine écarquilla les yeux. Il ne comprit pas. Il insista pour être sûr d’avoir bien entendu l’incroyable insulte. Le juge confirma son ordre.  Massine répondit alors : à vos ordres Monseigneur.

Massine commença par enlever son énorme turban qu’il déposa par terre. Il enleva ensuite le selham(burnous), la djellaba et les déposa à même le sol. Puis il enchaîna machinalement le déshabillement. Quand il commença à enlever le pantalon, la salle resta suspendue au gestes de Massine et  le juge donna alors l’ordre aux sbires d’intervenir.

« Qu’est-ce que vous faites  tonna le juge ? Vous êtes devenu fou ? »

Massine dit alors tranquillement : « Monseigneur, pour nous, imazighen, celui qui est obligé d’enlever son turban n’est plus un homme. Alors autant se dénuder complètement. »

« Un mois de prison pour outrage à magistrat. »

Puis ce sera au tour d’une femme d’être tendue publiquement par le pacha de la ville.

Ces deux scènes cruelles résument à elles seules, les méthodes employées pour casser la fierté amazighe au Maroc de Hassan II.

Déjà sortis meurtris de la confrontation avec l’armée française, imazighen du Moyen Atlas ne tardèrent pas à perdre le peu de  liberté  et de fierté qui leur restaient dans le Maroc « indépendant ». Ils sont devenus alors complètement aplatis, disant « sidi »et baisant la main  à n’importe quel imbécile.

Cet avilisement forcé m’a toujours révolté. Cela m’a toujours fait mal, imazighen, les hommes libres qui ne le sont plus.

Alors quand j’ai vu la Kabylie et ses habitants, je me suis rappelé imazighen du Moyen Atlas avant les années soixante dix : ils étaient aussi dignes et fiers.  Solidaires et heureux. Dès la fin des moissons et des abattages, les fêtes commençaient. Poésie et Ahidous rythmaient alors les jours avec une nombreuse assistance mixte et bon enfant.

Quand j’ai vu les femmes et les hommes de Kabylie, j’ai retrouvé exactement ce qui a vécu chez moi. J’ai ressenti alors un bonheur que je n’ai jamais ressenti depuis que les forces du makhzen un jour de Mars 1973, sont venues casser de l’amazigh au Moyen Atlas. La répression avait duré une année. Avec son lot de morts, de blessés, de disparus, d’emprisonnés, de femmes violées. J’ai été personnellement témoin de ces événements. Je ne puis les oublier. Jamais.

Quand j’ai vu la Kabylie, j’ai parfaitement compris pourquoi ce peuple tient tant à sa liberté, pourquoi ce peuple tient tant à sa fierté, pourquoi ce peuple a tant sacrifié pour rester lui-même.

J’avais alors caressé un moment le désir de mourir en Kabylie. Mais la Kabylie est-elle toujours elle-même ? Je le souhaite de tout cœur.

Pour Kabyle.com

Ali khadaoui - Militant Amazigh - Moyen Atlas Maroc

 

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