Sous le signe de la stabilité et de la continuité. Et, bien sûr, de l’ambition pour une équipe fédérale de nouveau aux affaires pour un nouveau mandat olympique. Quatre ans de plus dont devraient profiter Rachid Fezouine, réélu à l’unanimité, et son staff qui repartent pour de nouvelles aventures.
De nouveaux défis avec ce Tour d’Algérie Cycliste (TAC) dont la grande caravane s’ébranle dès ce matin pour, cette fois et contrairement à l’édition précédente (la 2e de la nouvelle), une virée à l’Est du pays devant permettre à ses hôtes étrangers (15 pays, en plus de nos représentants, prendront la ligne de départ comme le veut une tradition maintenant bien installée, à partir du Palais des Expositions, aux Pins Maritimes à Alger) de découvrir, au-delà du caractère sportif de l’évènement qui se réinstalle petit à petit dans le paysage sportif national et, pourquoi pas (c’est d’ailleurs une des ambitions affichées depuis la relance de la grande boucle il y a trois ans), de figurer en bonne place dans le calendrier international, d’autres facettes de nos belles contrées. Exit donc l’Oranie et la montée de Canastel ou la «promenade» sur le Front De Mer d’El Bahia, place aux cadres enchanteurs de l’Antique Cirta et ses ponts suspendus ou de la «reine des Zibans.» Cinq (05) étapes de pur bonheur pour les yeux pour des cyclistes (120 coureurs représentants 18 équipes de 15 nations différentes dont trois algériennes- le Groupement Sportif Pétrolier, l’équipe de SOVAC et l’équipe nationale olympique remettent ça encore cette année) qui ne sentiront sûrement pas, dons de la nature obligent, la distance qu’ils doivent parcourir. 891 kilomètres ou l’équivalent des neuf wilayas (Alger, Bouira, Sétif, Constantine, Mila, Batna, Biskra, Blida et Tipasa) inscrites au programme.
A traverser. Trois éditions déjà et la garantie de voir enfin cette manifestation reprendre entièrement ses droits. De grandir pour nous rappeler aux bons souvenirs d’une époque récente où la caravane, comptant dans ses rangs d’authentiques champions, sillonnait l’Algérie de part en part et offrait au passage une carte touristique grandeur nature en mesure de servir à nouveau à la revalorisation de la destination Algérie.
Rachid Fezouine et son équipe, qui espèrent, à l’occasion de leur maintien aux affaires et avec la collaboration de NSO (entreprise organisatrice de l’évènement), faire mieux qu’en 2012, en marquant de nouveaux points dans la quête légitime d’en faire un des grands Tours dans le monde. Incontournable. Verra-t-on un coureur algérien se draper de jaune et entrer en vainqueur au final comme l’a déjà fait Laâgab (sur lequel, encore une fois, bien des espoirs sont légitimement fondés,ndlr) lors du premier Tour de relance?
Une belle victoire qui a aidé à la résurrection d’un Tour qui fera vibrer ses amoureux de l’Est du pays qui vivent toujours sur les souvenirs des tours de l’Est, de Constantine, d’Annaba et de Skikda et qui ne devraient pas tarder à redémarrer si l’on se fie aux bonnes nouvelles en provenance notamment de Constantine. Depuis 2011, beaucoup d’émotions ont traversé la caravane et ouvert la porte à de nouvelles ambitions : la relance effective d’une discipline à l’origine de bien des satisfactions pour un mouvement sportif national ayant du mal à se régénérer.
Ce matin, à partir de la Foire d’Alger, la course à la succession de Berhane Natanael (Erythrée) qui avait démontré bien des qualités et mis d’accord tout son monde et sur ses prétentions et sur son grand talent en arrachant un titre mérité, sera officiellement lancée. Quelles chances alors pour nos «verts» ? On le saura le 16 mars. Le grand vainqueur ? Le Tour sûrement qui semble grandir vite et prend des galons. Une belle victoire déjà !
Azouaou Aghiles
Source:
Le Courrier d'Algérie