Le pain continue d’être au premier rang de l’actualité nationale. En effet, après la journée, sans pain, qui a été organisée, il y a de ça une dizaine de jours, au niveau d’Oran, le président de l’Union nationale des boulangers algériens, relevant de l’Union générale des commerçants et artisans algériens, a revendiqué” la fixation de la marge bénéficiaire à pas moins de 15% sur le prix de revient”, affirmant qu’”ils n’entendent pas augmenter le prix du pain”.
En effet, Youcef Kalafat, le président de l’Union nationale des boulangers algériens, a précisé que l’ordre du jour est la satisfaction des principales revendications, qui est de fixer la marge bénéficiaire à pas moins de 15% sur le prix de revient”, sans, pour autant, augmenter le prix du pain”. Et, il a aussi montré son optimisme d’avoir des réponses favorables à ces revendications. Youcef Kalafat a affirmé, en ce qui concerne la question de grève du 31 janvier dernier, à Oran, que l’Union nationale des boulangers “se démarque de ce mouvement de protestation, dont, seuls, ses organisateurs en sont responsables”, soulignant qu’”il n’y a au niveau national qu’une seule Union qui représente la catégorie des boulangers”. Rappelons-le, les boulangers estiment que les facteurs suivants : coût d’énergie, hausse des prix de la levure, du sel et de la main-d’œuvre sont à l’origine de ces revendications. En effet, les subventions qu’apporte le gouvernement à ce produit essentiel, dans la vie des Algériens, ne suffisent plus. On peut remarquer que le nombre de boulangers a nettement diminué, laissant place aux pâtissiers. Le métier de boulanger n’apporte pas beaucoup, ces derniers jours, et l’État doit rapidement prendre les dispositifs nécessaires, afin de trouver une solution à ce problème, qui revient chaque année. La dépendance alimentaire, vis-à-vis des pays européens, intensifie le problème, vu que l’Algérie n’est pas un grand pays producteur de blé. Le coordinateur de wilaya de l’UGCAA, Mourad Abed, a appelé les boulangers à la sagesse et à la prudence “pour mieux servir cette profession et la société”, annonçant la tenue d’une assemblée générale, élective, du bureau syndical des boulangers de la wilaya d’Oran, le 23 février.
Dans l’attente d’une solution satisfaisante à tout le monde, le dialogue est le seul moyen qui pourrait nous aider à résoudre ce problème. Si le problème du pain persiste, on aura qu’à revenir à nos vieilles habitudes, à savoir le pain de maison que préparaient nos mamans et nos grands-mères.
Lamia Boufassa
Source:
Le Courrier d'Algérie