La route de l'aéroport fermée à Bgayet - Violences entre habitants et étudiants

Les habitants accusent les étudiants d'être à l'origine de l'insécurité qui règne dans leur cité et évoquent des incidents pour étayer leurs dires. Les habitants de Sidi Ali Labhar ont fermé hier la route menant à l’aéroport de Béjaïa. Ils réclament la délocalisation des étudiants installés dans des logements en face de leur cité.
Les habitants accusent les étudiants d’être à l’origine de l’insécurité qui règne dans leur cité et évoquent des incidents pour étayer leurs dires. Selon eux, «un étudiant s’est introduit ivre chez un habitant ces derniers jours, non sans  relever également le fait que des étudiants se mettent torse nu sur les terrasses des l’immeuble faisant office de résidence universitaire et lieu d’hébergement où ils s’adonnent à des scènes indécentes et immorales, boivent de l’alcool et font du tapage nocturne sans se soucier du voisinage».
Conséquences : des altercations ont éclaté entre des étudiants résidant dans cette cité sise en face de celle d’Iryahen, et des habitants excédés par ces incidents qui «se répètent», selon leurs propos.
Des jeunes se sont introduits dans la cité et d‘autres ont attaqué un bus avec des jets de pierres. Les services de sécurité sont intervenus pour séparer les deux protagonistes. Hier encore, dans la matinée  des disputes ont éclaté. Des étudiants ont été attaqués à la pierre pierres par des jeunes habitants et la situation s’est amélioré avec l’intervention, une fois encore, des forces anti-émeutes dépêchées sur place. Les affrontements ont généré plusieurs blessés.
Le comité des cités universitaires a dénoncé hier par la voix de Adel Boucherguine, un de ses animateurs, le laxisme et le manque d’entrain de la direction des cités universitaires et les pouvoirs publics qui n’ont pas pu, une fois de plus, offrir un cadre de vie et d’hébergement favorable et sécurisant aux étudiants et estiment que les étudiants habitants à plus de 40km de résider dans les cités universitaires pour poursuivre leurs études le plus normalement du monde. Hier, les mécontents ont rencontré le chef de daïra de Béjaïa au sujet du problème. Il y a lieu de noter qu’il y a 23 000 étudiantes et étudiants résidents à Béjaïa et plus de 2 500 ont été affectés dans des logements à Sidi Ali-Labhar cette année où une cité a été créée provisoirement pour contenir le flux d’étudiants. Par ailleurs, il convient de souligner que les enseignants du lycée de Sidi-Ahmed ont entamé hier un mouvement de grève pour dénoncer l’insécurité qui prévaut dans l’établissement, les agressions et l’introduction de personnes étrangères qui menacent les enseignants et enseignantes du lycée. Les grévistes dénoncent «le laxisme et le laisser-aller» du directeur, des chefs de service et autres responsables, affirmant avoir «saisi» la direction de l’éducation à ce sujet, mais celle-ci «n’a pas donné de réponse à ce jour».

Par Hocine Cherfa