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Rencontre à Azouza

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Azouza, village d’origine de Abane Ramdane, le Saint-Just kabyle.

Azouza  est cette commune perchée, collée au flanc de Larba Nath Irathen, au même titre que Thaourirt Mokrane, sensé être le plus gros village de la Kabylie, et le seul où des femmes animent leur propre marché : une exclusivité mondiale.

Azouza est la référence pour ses habitants  qui la citent et la louent, comme haut lieu de la Résistance  Kabyle, face aux  Français, de 1850 à 1870 ,et voire au-delà !

Quand Belkacem et Makhlouf se rencontrent à Bruxelles, il est bon de rappeler l’histoire de leur village d’origine, pour la lier à la qualité des hommes et des femmes qui l’habitent.

En vérité, Belkacem se prépare et prépare son déplacement chez lui. Il y passera l’hiver.

En attendant, il goûte à sa bière préférée , une Heineken ,qu’il avale par petites gorgées ,face à son ami , amoureux d’une bonne eau de perrier.

- Mouloud, me dit-il, ce sont les gens de chez toi qui disposent de plus de pouvoir en Algérie.

- Ah bon ! répondis-je . Je suis né à Tizi (Col des Genêts) . De quel « chez moi parles-tu ?

- Du village de ton grand-père paternel : Thaourirt Mokrane, pardi !

- Je comprends. C’est vrai que petit-fils de Ahmed Ouahcène Chebbah de Thaourirt Mokrane, j’admets .

Et à Belkacemde citer des noms d’influence , selon ses paramètres : les Djebbar, Chebbah ( Atcheba), Hamdi et d’autres …

Sachant qu’à chacune de mes visites à Tizi , je me déplace pour me rafraîchir le  visage à la source de Bourdhmane, il me reprocha de ne pas lui rendre visite, chez lui, à Azouza.

Insistant de nouveau, il me proposa son numéro de tel. Pour pouvoir l’atteindre , lors de mon prochain déplacement, en espérant manger ensemble à Larba Nath Irathen, tout en contemplant la statue de Abane Ramdane, tout en me rappelant que l’ex.Fort National est la région  natale de mon ami défunt , Boussad Abdiche.

Belkacem partage son temps entre Bruxelles et Valenciennes.

Dans la capitale belge, il fréquente assidûment l’établissement de Amar, dont il a connu le père.

Amar est originaire d’un patelin situé à 2 km de Timezrit , commune  dépendant de la daïra des Issers, wilaya de Boumerdès.

Belkacem connaît parfaitement la région ; sa fille étant mariée et vit localement .De la rencontre avec le père d’Amar – 90 ans aujourd’hui- à la fréquentation de son fils , Belkacem se sent à l’aise ,presque son village  d’Azouza , dans cet établissement discret de Bruxelles , où la charpente intérieure  en bois , le réconforte  dans son désir secret et pressé d’hiberner pour cinq à six mois chez lui, en Kabylie.

Apparemment, il préfère les rigueurs de l’hiver kabyle, qu’à celui, humide, de la capitale européenne.

Ses nerfs remontent en surface , quand ses oreilles résonnent  davantage  à l’écoute de Akli Yahiatène  et d’une de ses compositions qu’il ne connaissait pas : Da L’Hocine.

Cette allusion à l’homme politique, à la corruption, aux assassinats, le fait bondir .

Mais c’est Makhlouf qui s’en inspire  pour clamer « qu’il n’y a pas et qu’il n’y aura plus jamais d’opposition en Algérie »…

Akli Yahiatène , sans le vouloir, rattrape l’actualité politique , sans s’attarder : une autre Heineken , ainsi qu’une Blanche sont déjà servies pour satisfaire une soif  bien inspirée par la musique.

Sauf qu’il est un peu tard et que Makhlouf est déjà parti, après avoir vidé son perrier.

Telle était notre rencontre à Azouza.

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